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Wall Street et les bourses européennes terminent la semaine en hausse

Les tensions commerciales pèsent sur l'activité des IPO au premier trimestre 2019.

Les tensions commerciales pèsent sur l'activité des IPO au premier trimestre 2019. - ERIC PIERMONT / AFP

Wall Street et les bourses européennes ont terminé en hausse ce vendredi, portées par un vent d'optimisme concernant l'issue de la guerre commerciale entre Pékin et Washington.

Wall Street et les bourses européennes ont fini la semaine en hausse. Les marchés sont notamment portés par l'optimiste ambiant concernant l'issue de la guerre commerciale entre Pékin et Washington et la promesse de la Chine de prendre à bras-le-corps le ralentissement de son économie, mais aussi par la perspective d'un report du Brexit.

Résultat, aux Etats-Unis, le Dow Jones a gagné 0,54% pour finir à 25.848,87 points, le Nasdaq a avancé de 0,76% à 7.688,53 points et le S&P 500, 0,50% à 2.822,48 points. Ces deux derniers indices ont terminé à leur plus haut niveau depuis le 9 octobre dernier.

Cette séance vient clôturer une semaine solide, le Dow Jones ayant pris 1,57% depuis lundi, le S&P 500 2,86% et le Nasdaq 3,79%, la meilleure semaine de l'année pour cet indice à forte coloration technologique.

Vendredi, les acteurs du marché ont pu compter sur un optimisme retrouvé concernant le conflit commercial entre Washington et Pékin. Donald Trump se montrant plus optimiste sur la conclusion prochaine d'un accord. Le Président américain dit s'attendre à une décision d'ici trois à quatre semaines.

Bien que le président américain ait ainsi implicitement confirmé que le sommet avec son homologue chinois ne se tiendra pas en mars comme initialement anticipé, ses propos suggèrent qu'il y a « des progrès dans les négociations », estiment les analystes de Charles Schwab. « Le marché anticipe maintenant un sommet entre les deux chefs d'Etat en avril », une rencontre vue par nombre d'observateurs comme un prélude à la fin de la guerre commerciale, a réagi Quincy Krosby de Prudential Financial.

Des signes d'avancées en provenance de Pékin

La Chine a de son côté adopté vendredi au Parlement une loi censée garantir un traitement équitable aux investisseurs étrangers en Chine. Une décision perçue comme une réponse aux pressions commerciales des Etats-Unis. Pékin a également donné des gages en promettant d'agir contre le ralentissement de la deuxième économie du monde, source d'inquiétudes dans le monde entier.

Du côté des indicateurs américains, la confiance des consommateurs a rebondi plus que prévu au début du mois de mars grâce à un regain d'optimisme des ménages aux bas revenus, ajoutant de l'optimisme à la séance. « Lorsque ce chiffre remonte, cela signifie que les consommateurs sont prêts à dépenser. C'est important car les dépenses de consommation représentent plus de 70% de l'économie américaine » a affirmé Quincy Krosby.

Parmi les entreprises en vue vendredi, Tesla, aux finances fragiles, a dévoilé jeudi son Model Y, un 4X4 de loisir électrique très attendu, censé rivaliser avec les constructeurs allemands à partir de 2020. Mais les investisseurs ont fraîchement accueilli cette annonce, notamment son calendrier. Le titre a perdu 5,01%.

Boeing a progressé de 1,52% après avoir ouvert en baisse. L'avionneur devrait modifier dans une dizaine de jours le système anti-décrochage MCAS mis en cause dans l'accident du 737 MAX 8 de Lion Air en octobre dernier, ont indiqué vendredi à l'AFP deux sources proches du dossier. Pour le moment, on ignore si ce système est responsable de l'accident d'Ethiopian Airlines. Les boîtes noires sont actuellement analysées par les autorités françaises.

De son coté, Facebook a chuté de 2,46%. Le réseau social a annoncé jeudi le départ de Chris Cox, l'un de ses membres historiques. une annonce qui intervient à un moment déjà compliqué pour le groupe de Mark Zuckerberg confronté à une cascade d'ennuis, liés notamment à l'exploitation des données privées de ses utilisateurs.

Les bourses européennes dans le vert

Les Bourses européennes ont terminé en hausse assez nette, portées elles aussi par les bonnes nouvelles du côté du commerce. Ainsi la Bourse de Paris a clôturé en nette hausse ce vendredi à +1,04% à 5 405,32 points. La cote parisienne retrouve ses niveaux d'octobre 2018, plusieurs bonnes nouvelles macroéconomiques venant conforter dans leur optimisme des investisseurs rassurés sur le Brexit.

Au cours de la semaine écoulée, le CAC 40 a gagné 3,33%. Ses gains depuis le 1er janvier s'élèvent à 14,26%.

« De bonnes nouvelles macroéconomiques ont tiré le marché », a noté Philippe Cohen, gérant de Kiplink Finance à l'AFP, estimant que « le report du Brexit enlève aussi un poids » tandis que les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis prennent « une bonne tournure » même si le sommet entre les présidents américain et chinois se tient en avril plutôt qu'en mars.

La question du report du Brexit devrait dominer l'agenda du sommet européen prévu les 21 et 22 mars à Bruxelles. Pour l'heure, « le marché a intégré qu'il n'y aurait pas de sortie sans accord ni de sortie brutale », a précisé Philippe Cohen.

La Bourse de Londres a ainsi terminé en hausse de 0,60%. A Francfort, le Dax a gagné 0,85%. Milan a pour sa part terminé en hausse de 0,80%, Madrid de 1,44%, Amsterdam de 1,47% et Bruxelles de 0,85%. La Bourse de Lisbonne a, elle, reculé de 0,60%.

Sandrine Serais