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Washington contraint d'offrir un nouveau répit de 45 jours à Huawei

Le logo de Huawei.

Le logo de Huawei. - Tolga Akmen / AFP

L'administration Trump a prolongé la licence provisoire du géant chinois, le temps que les entreprises américaines puissent trouver des alternatives crédibles.

L'administration Trump a annoncé jeudi avoir accordé un nouveau répit de 45 jours à Huawei pour permettre aux entreprises américaines de trouver des alternatives au géant chinois, considéré comme une menace pour la sécurité des Etats-Unis.

La licence provisoire court jusqu'au 1er avril et l'administration américaine examinera d'ici là l'opportunité de la rallonger ou non, a précisé le ministère du Commerce dans un communiqué.

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En mai 2019, l'administration Trump avait placé Huawei sur une liste noire, accusant le groupe de travailler avec les autorités chinoises et obligeant de facto des entreprises américaines et résidents aux Etats-Unis à trouver d'autres fournisseurs pour les équipements en télécommunication et logiciels.

Nouvelles inculpations contre Huawei

Mais il avait dans la foulée accordé une licence temporaire au groupe chinois, étendue de 90 jours en novembre, afin de ne pas couper du monde les zones rurales les plus éloignées des Etats-Unis pendant que les entreprises s'organisent pour trouver des alternatives.

L'annonce du ministère américain intervient peu après que la justice américaine a prononcé de nouvelles inculpations contre Huawei.

Le procureur fédéral de Brooklyn, Richard Donoghue, l'a en effet inculpé de violation de secrets industriels et de contournement des sanctions contre la Corée du Nord, accusations qui s'ajoutent aux poursuites pour violation des sanctions américaines contre l'Iran engagées début 2019.

Inculpée dès le premier acte d'accusation, la directrice financière de Huawei et fille du fondateur du groupe, Meng Wanzhou, actuellement en résidence surveillée dans la région de Vancouver, reste citée dans le nouvel acte, sans être accusée de malversations supplémentaires.

TL, avec l'AFP