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Economie et Social

Zone euro : Bruxelles revoit ses prévisions de croissance à la baisse

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- - Philippe Huguen - AFP

La Commission européenne table désormais sur une hausse du Produit intérieur brut (PIB) de 1,2% en 2019 et 1,5% en 2020.

Qu’attendre pour cette année 2019 ? Une croissance de 1,2% seulement en zone euro, annonce la Commission européenne qui vient de revoir à la baisse ses prévisions. Le 7 février dernier, elle tablait sur une hausse du PIB de 1,3%. Pour 2020, les prévisions passent de 1,6% à 1,5%. « L'économie européenne tient bon face à une conjoncture mondiale moins favorable et à des incertitudes persistantes », a tenté de tempérer le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse.

Il faut dire que tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne au niveau des plus grandes puissances. Si l’Espagne performe (2,2% attendus) et la France résiste (1,4% attendu), d’autres pays vont affronter une année plus compliquée. C’est le cas de la locomotive allemande qui table sur une croissance de 0,5% seulement en 2019. Bruxelles s’alarme surtout de la situation italienne. La Commission européenne s’attend ainsi à une hausse de 0,1% en 2019, puis de 0,7% en 2020. Et une dette record : 135,2% du PIB d’ici deux ans.

Une situation fragile

Les « incertitudes persistantes » sont nombreuses, souligne Pierre Moscovici, énumérant « l'aggravation des conflits commerciaux, en particulier la Chine (...) l'éventualité d'un Brexit sans accord et les incertitudes politiques dans la zone euro. »

Côté inflation, la Commission prévoit 1,4% pour 2019 (exactement le même chiffre qu'en février dernier) et 1,4% pour 2020 (contre 1,5% lors de la prévision précédente). Enfin, le chômage devrait poursuivre son recul en 2019 avec un taux de 7,7% et de 7,3% en 2020, contre 8,2% en 2018.

Fin avril, les chiffres de la croissance pour le premier trimestre montraient un beau dynamisme de la zone euro (0,4%). C’est bien mieux que la deuxième partie de 2018 (0,1% au troisième trimestre et 0,2% au quatrième trimestre) et c’est même au-dessus des prévisions des analystes.