Zone euro: l’Allemagne reste ferme sur le sort de la Grèce
La zone euro est une fois de plus sous tension: lundi, les taux espagnols du 10 ans ont atteint un plus haut. Ce mardi 24 juillet, les regards se tournent vers la Grèce. La troïka est de retour dans le pays pour éplucher les comptes. Athènes a toujours autant de difficultés pour faire face à ses obligations financières.
Or, Angela Merkel se montre intraitable: elle ne renégociera ni le calendrier, ni le montant des aides accordées à la Grèce. L'Allemagne estime que la solidarité a atteint ses limites. Quels que soient les efforts qu’ils auront à faire, les pays en difficulté doivent être plus ambitieux dans leur volonté de s'en sortir.
Ce message de fermeté ne se limite pas à la Grèce. Par exemple, une donnée économique italienne est très mal perçue à Berlin: le patrimoine des Italiens, qui regroupe leur épargne et leur capital, est bien supérieur à celui des Allemands. Dans ces conditions, pourquoi l'Italie ne cherche-t-elle pas à puiser dedans pour réduire encore plus son déficit?
Des règles identiques pour tous les pays
Malgré les sommets européens à répétition, et les plans d'austérité qui se sont mis en place en Europe du Sud, les tensions persistent, et la position de l'Allemagne ne bouge pas. Elle réaffirme que tous les pays doivent se soumettre aux mêmes règles afin de continuer à avancer ensemble. Plus simplement, chacun doit se serrer encore plus la ceinture pour réduire sa dette. Une priorité qui est moins évidente pour la Grèce, en proie à la récession, ou pour l'Espagne dont le chômage frôle les 25%.