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Zone euro : la croissance marque le pas

La France se situe dans la moyenne des pays de la zone euro avec un PIB de 0,2% au deuxième trimestre.

La France se situe dans la moyenne des pays de la zone euro avec un PIB de 0,2% au deuxième trimestre. - Pixabay

Selon une première estimation de l'Office européen des statistiques, la croissance en zone euro a ralenti au deuxième trimestre. La France, elle, reste dans la moyenne.

Alors que l’inflation tricolore affiche un léger repli, un autre indicateur publié ce mercredi 31 juillet atteste d’un ralentissement. A la différence près que ce dernier ne se révèle pas particulièrement heureux.

Selon l'Office européen des statistiques, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,2% au deuxième trimestre 2019 dans les 19 pays concernés. Au premier trimestre, il avait progressé de 0,4%. Résultat : compte tenu des chiffres publiés mardi 30 juillet par l’Insee, la France se situe dans la moyenne des pays de la zone euro avec un PIB de 0,2% au deuxième trimestre.

Taux de chômage au plus bas

Sur le volet de l’emploi, l’horizon semble plus dégagé. Eurostat a en effet fait état d'un taux de chômage (corrigé des variations saisonnières) porté à 7,5% en juin 2019 en zone euro. Soit une baisse de 0,1% par rapport au taux de 7,6% constaté en mai 2019 et de 0,7% comparée au taux de 8,2% observé en juin 2018. Pour l'Office européen des statistiques, il s’agit du « taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis juillet 2008 ». Si bien qu’au sein de l'UE, le taux de chômage s’est établi à 6,3% en juin 2019. Un an plus tôt, il avait atteint 6,8%.

Au global, 15,674 millions de personnes étaient au chômage dans l’Union européenne fin juin, dont 12,377 millions au sein de la zone euro. Pour le coup, la France apparaît, cette fois, comme une mauvaise élève dans la mesure où son taux de chômage a atteint 8,7% en juin. Elle fait, du reste, à peine mieux que l'Italie, l'Espagne et la Grèce dont les taux sont respectivement estimés à 9,7%, 14% et 17,6%. Selon Eurostat, il ressort que les taux de chômage ont diminué dans 24 Etats membres. Et parmi ceux qui ont enregistré les taux les plus bas, l’Allemagne mais surtout la République Tchèque font figure de grands gagnants avec respectivement 3,1% et 1,9% de taux de chômage.

Reste que, selon Eurostat, les baisses les plus significatives ont été observées en Grèce (de 19,8% à 17,6% entre avril 2018 et avril 2019), à Chypre (de 8,3% à 6,5%), en Croatie (de 8,6% à 7,1%), en Irlande (de 5,9% à 4,5%), ainsi qu’en Slovaquie (de 6,7% à 5,4%).

L’inflation suit le rythme

Quant à l’inflation, celle-ci a également globalement décéléré en zone euro pour atteindre 1,1% en juillet (contre 1,3% en juin), selon un chiffre provisoire. « S'agissant des principales composantes de l'inflation de la zone euro, l'alimentation, l'alcool et le tabac devraient connaître le taux annuel le plus élevé en juillet (2,0%, comparé à 1,6% en juin), suivis des services (1,2%, comparé à 1,6% en juin), de l'énergie (0,6%, comparé à 1,7% en juin) et des biens industriels hors énergie (0,4%, comparé à 0,3% en juin) », détaille Eurostat.

Un taux qui éloigne cependant encore un peu plus la Banque centrale européenne (BCE) de ses ambitions. L’instance financière européenne considérant que lorsque l’inflation se révèle inférieure mais très proche des 2,0% sur un an, signe de bonne santé économique il y a. De quoi conforter l’avis de quantité de prévisionnistes qui anticipent, dans les prochains mois, une nouvelle phase d’assouplissement monétaire dans la zone euro.