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Nissan : Carlos Ghosn nie les accusations de malversations

Carlos Ghosn, en 2012, à Détroit (Etats-Unis). Le dirigeant de Renault a été arrêté ce lundi, au Japon, soupçonné de malversations financières.

Carlos Ghosn, en 2012, à Détroit (Etats-Unis). Le dirigeant de Renault a été arrêté ce lundi, au Japon, soupçonné de malversations financières. - STAN HONDA / AFP

Il est en garde à vue depuis lundi au Japon, soupçonné de malversations financières. Carlos Ghosn nie ces accusations, et reçoit le soutien de Greg Kelly, ancien administrateur de Nissan Motor.

Carlos Ghosn se défend. Après 6 jours de garde à vue, le désormais ex-président du conseil d'administration de Nissan nie en bloc toute malversation. Il a déclaré aux enqueteurs n'avoir jamais eu l'intention de dissimuler une partie de ses revenus au fisc. C'est ce que rapporte ce dimanche le radiodiffuseur public japonais NHK.

Carlos Ghosn avait reçu ce samedi le soutien de Greg Kelly, ancien administrateur de Nissan Motor également arrêté lundi dernier. Il assure que la rémunération de Carlos Ghosn faisait l'objet de concertations et qu'elle lui était versée en toute légalité, selon la NHK. Greg Kelly assure avoir travaillé pour le bien de Nissan et non pas seulement pour obéir aux consignes de Carlos Ghosn.

L'industriel franco-libanais est en garde à vue depuis lundi, et depuis, les charges s'accumulent. Carlos Ghosn est soupçonné d'avoir dissimulé ses revenus de président du conseil d'administration de Nissan à hauteur de 8 milliards de yens, soit 62.3 millions d'euros entre juin 2011 et juin 2015, et non plus 5 milliards de yens comme il lui était initialement reproché.

Carlos Ghosn est également suspecté de ne pas avoir déclaré un bénéfice de 4 milliards de yens (31,2 millions d'euros) dégagé par le biais de droit à la plus-value sur des actions, une méthode utilisée par les entreprises pour accorder un bonus à un dirigeant sur des bénéfices importants.

L'agence de presse Kyodo a de son côté indiqué que Nissan avait payé la soeur de Carlos Ghosn 100 mille dollars par an depuis 2002. Problème: il n'y aurait aucune trace du travail de conseil qu'elle était censée effectuer pour le groupe.

Après Nissan ce jeudi, Mitsubishi s'apprête également à destituer Carlos Ghosn de son poste de président du conseil d'administration. Les membres du conseil doivent se réunir ce lundi. De son côté le conseil d'administration de Renault se montre plus prudent et souhaite avoir davantage d'éléments pour se prononcer. En attendant, le numéro du groupe, Thierry Bolloré assure la direction par intérim.

Sandrine Serais