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Climat des affaires: léger mieux en juillet

L'indice mesurant le climat des affaires a légèrement progressé en juillet.

L'indice mesurant le climat des affaires a légèrement progressé en juillet. - Javier Soriano - AFP

L'indice de l'Insee sur le climat des affaires s'est légèrement amélioré au mois de juillet, pour atteindre 99 points. Un mouvement durable estime Philippe Waechter, chef économiste de Natixis Asset Management, grâce à une politique accommodante.

Le climat des affaires s'est légèrement amélioré en France au mois de juillet grâce à l'industrie et aux services pour atteindre son plus haut niveau depuis l'été 2011, selon les données publiées mercredi par l'Insee.

L'indicateur global, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, est ressorti à 99, un plus haut depuis août 2011, même s'il reste juste en deçà de sa moyenne de long terme, qui se situe à 100. Il progresse d'un point par rapport à juin, dont l'indicateur a été révisé à 98, contre 97 annoncé en première estimation, avec l'intégration de réponses tardives d'entrepreneurs.

L'Institut national de la statistique et des études économiques a précisé que l'indice synthétisant le moral des industriels s'était établi à 102, après 100 en juin. En juillet, le moral des entrepreneurs gagne deux points dans les services (97), reste stable dans le commerce de détail (106), mais recule d'un point dans le bâtiment (90).

"On est dans quelque chose de très durable"

Selon l'Insee, "l'indicateur de retournement pour l'ensemble de l'économie est dans la zone indiquant une situation conjoncturelle favorable". L'Insee, après avoir confirmé que la France avait affiché une solide croissance (+0,6%) au premier trimestre, anticipe une croissance du Produit intérieur brut (PIB) relativement soutenue d'ici la fin 2015, de 0,3% aux deuxième et troisième trimestres, puis +0,4% au quatrième.

Une reprise à laquelle veut croire Philippe Waechter, chef économiste de Natixis Asset Management. Sur l’antenne de BFM Business, il estime qu'elle sera durable notamment du fait de politiques économiques plus favorables depuis plusieurs années. "On est dans quelque chose de très durable, et c’est ça qui est intéressant", explique-t-il. 

"On a - et pour moi c’est l’élément clé- changé de mode de fonctionnement de la politique économique, d’une période de politique extrêmement serrée à une politique plus accommodante. Avec en outre un prix de l’énergie qui est beaucoup plus faible et qui va continuer d’être réduit dans les mois qui viennent. Donc ça va être aussi un support de l’activité parce que les ménages vont en profiter, les entreprises vont en profiter", détaille Philippe Waechter. 

"Les carnets de commandes se regarnissent"

"Et tous ces facteurs font qu’effectivement on peut imaginer qu’en 2016-2017, la situation de l’économie européenne, de l’économie française soient bien meilleure que celle qu’on a connue et qui a été catastrophique de 2011 à 2014", s’enthousiasme-t-il.

Dans l'industrie manufacturière, le solde d'opinion des industriels sur leur perspectives personnelles de production est en baisse mais reste en zone positive tandis que celui des perspectives générales de production est en nette hausse (+4 points) et devient lui aussi positif. "En juillet, les carnets de commandes globaux et étrangers se regarnissent et les soldes correspondants deviennent supérieurs au niveau moyen", ajoute l'Insee.

En revanche, l'indice correspondant aux perspectives personnelles des industriels est en baisse de trois points, tout en restant proche de sa moyenne de long terme.

V.R. avec agences