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Economie

Combien d'argent les parents donnent-ils à leurs enfants adultes?

En France, 80% des ménages qui comptent un jeune adulte lui versent une aide financière. L'effort budgétaire varie selon sa situation, notamment s'il étudie dans une autre ville que celle où vivent ses parents.

Même majeurs, les jeunes ont encore besoin de leurs parents. En France, huit ménages sur dix comptant un jeune adulte (18-24 ans) l'aident financièrement. Ils lui consacrent 8% de leurs revenus disponibles, ce qui équivaut à 3670 euros par an en moyenne, soit 305 euros par mois, selon une étude de l'Insee publiée mardi.

Cette proportion atteint 90% lorsque l'enfant est étudiant, selon cette étude qui porte sur 2014. L'effort financier varie selon la situation du jeune, et il est le plus élevé pour les étudiants qui ont leur propre logement mais reviennent régulièrement chez leurs parents: il atteint alors 15% du revenu disponible, soit 8100 euros par an en moyenne, ou 675 euros par mois.

L'aide financière (versement monétaire ou achats réalisés pour le jeune) est à l'inverse la moins élevée (3%, soit 1450 euros par an en moyenne) lorsque le jeune a un emploi et habite chez ses parents.

Les 10% les plus riches versent en moyenne 7050 euros

En valeur absolue, les dépenses consacrées au jeune adulte augmentent avec le niveau de vie des parents, et sont particulièrement élevées parmi les 10% les plus aisés: 7050 euros par an en moyenne, cinq fois plus que l'aide consentie par les 10% des ménages les plus modestes (1310 euros par an).

L'effort est cependant plus important pour ces derniers, puisqu'il atteint 13% de leur revenu disponible, alors qu'il varie peu et ne dépasse pas 9% pour les ménages plus aisés.

Les ménages de deux parents cadres ont en moyenne des dépenses pour leur jeune adulte 53% plus élevées que celles des ménages de parents ayant une profession intermédiaire, ou des artisans et commerçants. Les ménages de parents ouvriers ou employés ont à l'inverse des dépenses inférieures d'un tiers en moyenne.

Les ménages de parents séparés, qui ont en moyenne des revenus moins importants que les autres, aident moins fréquemment leur enfant et pour des montants moins élevés. Par ailleurs, plus les ménages comptent d'enfants de moins de 14 ans, moins ils ont de chances d'aider le jeune adulte.

J.-C.C. avec AFP