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Economie

Grâce au Brexit, la France redevient la 5ème puissance mondiale

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- - AFP

D'après les estimations du FMI, le PIB de la France serait supérieur à celui du Royaume-Uni en 2016. La raison? Le récent plongeon de la livre sterling.

C’est une nouvelle qui fait grincer des dents et les gros titres de la presse Outre-Manche. La France reprendrait sa place de cinquième économie mondiale devant le Royaume-Uni, comme le rapporte le Financial Times. Non pas que l’économie française se porte brutalement mieux que celle de son homologue britannique. Ce déclassement britannique tient plutôt de la récente baisse de la livre sterling. En effet, après que la Première ministre conservatrice, Theresa May, a annoncé vouloir activer début 2017 l’article 50 du Traité de Lisbonne, ouvrant la voie à une sortie de Londres de l'UE début 2019, la devise du Royaume a lourdement plongé face à l’euro (plus bas de 5 ans) et surtout face au dollar (plus bas de 31 ans).

Alors que qu’une livre se négociait contre 1,155 euro au moment du discours, cette même parité s'établit aujourd’hui à 1,131. Une baisse suffisante qui permet à la France de reprendre (provisoirement?) cette cinquième place. Car, avec un PIB estimé à 2.228 milliards d’euros par le FMI en 2016, la France repasserait juste devant le Royaume-Uni dont l’économie est attendue à 1.932 milliards de livres, soit convertie avec le taux de change actuel 2.185 milliards d’euros.

Le Footsie proche de ses records

Paradoxalement, alors que les incertitudes s’accentuent quant à la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, le Footsie 100, l’indice de référence londonien, se rapproche de ses records historiques. Mardi, il a clôturé à 7.074,34 points, tout près de son sommet historique d’avril 2014: 7.103,98 points. Car la dépréciation de la monnaie britannique donne un coup de pouce aux grandes entreprises de l’indice.

Ces dernières très tournées vers l’international réalisent une grande partie de leur profit en euro et en dollar. Ainsi, quand elles "rapatrient" leur gain, elles bénéficient d’un effet devise. Un appel d’air qui permet au Footsie 100 d’engranger plus de 12% depuis le début de l’année quand le CAC 40 cède de son côté un peu plus de 3%.