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Hong Kong est la ville la plus chère du monde pour les expatriés

Hong Kong

Hong Kong - Anthony WALLACE / AFP

Paris grimpe à la 34e place, notamment en raison de la hausse du prix du carburant et du renforcement de l'euro face au dollar.

Détrônée l’an dernier par Luanda, capitale angolaise, Hong Kong a retrouvé sa place de ville la plus chère du monde pour les expatriés en 2018, selon la 24e étude du cabinet américain Mercer. Habituée à la première ou deuxième place ces trois dernières années, Luanda chute cette fois au sixième rang, laissant Tokyo et Zurich compléter le podium.

L'enquête, réalisée en mars, prend pour référence la ville de New York (13e cette année) et le dollar américain. Plus de 200 métropoles sont comparées, sur des dizaines de paramètres, comme le coût du transport, de la nourriture, de l'habillement, des loisirs, des appareils ménagers et du logement.

On constate ainsi que c’est à Londres que la place de cinéma est la plus chère. Le jean est, lui, plus onéreux à Moscou et c’est à Séoul qu’il faut débourser le plus pour un café. Par ailleurs, le hamburger est plus cher à Zurich que dans les autres métropoles tandis que c’est à Hong Kong qu’il faut dépenser le plus pour un litre d’essence. Mais c'est surtout les niveaux de loyers qui témoignent des disparités importantes entre les différentes villes.

Les villes européennes portées par le renforcement de l'euro face au dollar

Les villes asiatiques font forte impression dans le palmarès 2018. Avec Hong Kong et Tokyo, Singapour (4e), Séoul (5e), Shanghai (7e) et Pékin (9e) se classent dans le top 10. "Stimulées par le durcissement de la politique monétaire chinoise, la prospérité économique et les efforts visant à faire du yuan une devise internationale, les villes chinoises ont grimpé au classement", fait remarquer Yvonne Traber, spécialiste de la mobilité chez Mercer.

Les villes européennes, portées par le renforcement de l'euro face au dollar, ont globalement bondi au classement 2018. Paris (34e, +28) Rome (46e, +34) Madrid (64e, +47) et Vienne (39e, +39) font partie des capitales d'Europe de l'Ouest qui progressent le plus. La capitale française doit essentiellement son rebond au prix du litre d’essence (2e derrière Hong Kong). En Allemagne, Munich (57e) a pris 41 places tandis que Francfort et Berlin ont progressé de 49 places pour se hisser aux 68e et 71e rangs.

Logiquement, les métropoles américaines souffrent de l'effet inverse et perdent des places, à l'image de San Francisco et Los Angeles qui reculent de 7 et 13 places pour se classer 28e et 35e.

Baisse des loyers au Moyen-Orient

La plupart des villes du Moyen-Orient reculent également en raison de la baisse des loyers observée dans la région. Dubaï (26e) perd ainsi sept places et Abou Dhabi (40e) recule de 18 rangs par rapport à l'an dernier. Parmi les villes les moins chères recensées par Mercer, Tachkent (Ouzbékistan) ferme la marche à la 209e place, après Tunis et la capitale kirghize Bichkek.

L’étude Mercer est particulièrement suivie par les gouvernements et les entreprises qui prennent en compte son classement pour calculer les indemnités d'expatriation de leurs employés.

P.L avec AFP