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Inégalité salariale hommes-femmes: l'Europe fait le grand écart

CARTE - Le collectif féministe Les Glorieuses appelle les femmes à ne plus travailler jusqu'à la fin de l'année puisque les différences de salaires font qu'elles travaillent "gratuitement" à compter de ce vendredi. Mais qu'en est-il chez nos voisins?

À partir de ce vendredi 11h44, les femmes françaises salariées travaillent bénévolement, compte tenu de l'écart salarial qui les sépare de leurs collègues masculins. Avec une rémunération 15,8% moins élevée que celle des hommes en 2015, selon les dernières estimations d'Eurostat, elles perdent ainsi presque deux mois de salaire. Pour rattraper cette inégalité, le collectif féministe Les Glorieuses appellent les salariées à quitter leur bureau ou leur usine. 

La situation s'est légèrement dégradée en un an: le point de rupture tombait 1.5 jour plus tard en 2016. Pourtant, à l'échelle européenne, l'écart de rémunération entre les deux sexes a plutôt diminué: il était de 16.7% en 2014 contre 16.3% en 2015, l'année qui sert de base au calcul du collectif. 

La carte ci-dessous compare les écarts salariaux entre hommes et femmes dans l'Union européenne. Cliquez ici si elle ne s'affiche pas correctement.

La mauvaise élève des inégalités hommes/femmes est l'Estonie, où la disparité salariale atteint 26.9%, le record. Dans notre système, les Estoniennes devraient arrêter de travailler le 22 septembre pour être à égalité avec leurs homologues masculins. En deuxième position, on trouve un autre pays de l'Est, la République Tchèque, avec 22,5% d'écart de salaires entre les sexes.

À l'autre extrémité, on retrouve l'Italie et le Luxembourg, avec seulement 5,5% d'écart salarial moyen. Les femmes peuvent ainsi tenir jusqu'à début décembre avant de travailler "bénévolement". 

Emeline Gaube