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Economie

La France est très loin d'être à la pointe de la compétitivité numérique

Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État chargé du Numérique

Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État chargé du Numérique - IMD business school

L’Hexagone se classe seulement à la 26e place des pays affichant la meilleure compétitivité en matière de numérique et est devancé par de nombreux pays européens, selon le dernier classement établi par l’IMD business school de Lausanne.

Malgré sa volonté d’opérer sa modernisation numérique, la France peine à rattraper son retard. Dans son dernier classement annuel qui analyse les performances de 63 pays, l’IMD business school de Lausanne place l’Hexagone à la 26e place en matière de compétitivité numérique. C’est un rang de moins que l’année dernière.

L’Europe tire pourtant son épingle du jeu. Car si le classement est dominé par les États-Unis (+2), suivis de Singapour (-1), la Suède, le Danemark, la Suisse, la Norvège et la Finlande arrivent juste derrière. Les Pays-Bas et le Royaume-Uni se classent respectivement 9 et 10e. L’Allemagne, première puissance européenne, n’est que 18e, mais devance la Belgique (23) et le Luxembourg (24).

La France, 26e en termes de compétitivité dans le numérique
La France, 26e en termes de compétitivité dans le numérique © IMD business school de Lausanne

Pour élaborer son classement, IMD s’appuie sur une cinquantaine de critères regroupés en trois catégories: connaissances, technologie et préparation pour l’avenir. La première catégorie mesure l’infrastructure immatérielle (compréhension et apprentissage des nouvelles technologies). La seconde analyse le contexte global pour déterminer si ce dernier est ouvert au développement des technologies (régulation, capitaux, infrastructure). Enfin, la catégorie "préparation pour l’avenir" évalue l’implication du gouvernement et des entreprises pour le développement de la technologie dans le futur.

Si la place de la France est décevante, elle n'est pas vraiment surprenante. L’an passé, un rapport de la Commission européenne pointait déjà le retard de l’Hexagone dans la connectivité avec les réseaux fixes et mobiles, l’accessibilité à Internet, l’intégration du numérique dans les entreprises… Seul le critère de la digitalisation des services publics affichaient un niveau correct (9e place).

Reste que la place de la France dans le classement de la compétitivité numérique correspond à peu de choses près à son rang dans le classement de compétitivité globale publié il y a un mois par IMD et dans lequel elle figurait à la 28e place.

P.L