L'Ile-de-France pèse pour un tiers du PIB français
La France est un pays aux multiples visages mais aussi un territoire où les fractures économiques et sociales sont nombreuses selon les régions. Ainsi, dans une note publiée ce jeudi 7 juillet, l'organisme France Stratégie dresse le panorama des inégalités territoriales. Voici 5 chiffres frappants.
75%. Il s'agit de la part de la croissance qui a été captée par les 15 plus grandes aires urbaines de plus de 500.000 habitants. Un chiffre "bien au-dessus de la moyenne de l'OCDE" qui est de 60%, précise France Stratégie. Ces 15 plus grosses métropoles ont aussi concentré 70% des créations nettes d'emplois de 2007 à 2014.
55%. Ou le pourcentage de la masse salariale qui se concentre dans ces 15 aires urbaines. France Stratégie souligne aussi que le PIB par habitant est, en moyenne, 50% plus fort dans ces villes que dans le reste du pays. Par ailleurs, toutes les communes de moins de 20.000 habitants représentent ensemble…moins de 6,4% des salaires versés en France.
Le tiers du PIB. C'est aujourd'hui le poids économique de la "métropole parisienne", selon les termes de France Stratégie, la France restant un pays hyper-concentré. Selon la Chambre de commerce et d'industrie d'Île-de-France, la région parisienne représente en 2016 31% du PIB national, avec 642 milliards d'euros alors qu'elle ne compte que 19% de sa population (12 millions d'habitants).
+9,5%. Soit la différence de PIB par habitant entre les régions du Sud-Est et celles du Nord-Est. En 2000 elle n'était que de 3,5% Si l'écart s'est tant creusé, c'est en grande partie en raison de la désindustrialisation qui a massivement frappé l'Est. La part de l'industrie dans la valeur ajoutée a ainsi reculé de plus de 30% en Bourgogne Franche-Comté et de près de 28% dans le Grand Est (Lorraine, Champagne-Ardennes, Alsace) entre 1990 et 2013. De fait, ce recul a été moins fort que dans l'Île-de-France (-46%). Mais cette dernière a réussi sa reconversion "en se réorientant massivement vers les services à haute valeur ajoutée", note France Stratégie. "En revanche, la désindustrialisation rapide des régions du nord et de l’Est s’est accompagnée d’un déclin économique significatif", poursuit l'organisme.
1 chance sur 4 contre 4 chances sur 10. L'ascenseur social est plus ou moins bloqué selon la région. France Stratégie note ainsi qu'un enfant d'ouvrier a une chance sur quatre d'occuper une position qualifiée s'il est né en Picardie, mais près de 4 chances sur 10 s'il est né en Île-de-France ou en Bretagne. "Ces écarts s’expliquent par des taux d’accès à l’enseignement supérieur pouvant varier du simple au double d’un territoire à un autre", souligne l'organisme.