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Economie

La trésorerie des entreprises ne s'est pas améliorée en 2015

Les PME ont moins souffert en 2015 qu'en 2014, mais ce n'est pas le cas pour les microentreprises.

Les PME ont moins souffert en 2015 qu'en 2014, mais ce n'est pas le cas pour les microentreprises. - Kai C. Schwarzer - Flickr - CC

"Selon les chiffres de la Banque de France publiés ce 9 mars, le nombre de défaillances d'entreprises a augmenté en 2015 par rapport à 2014, d'un peu plus de 1%. Mais la situation des PME s'améliore, tout comme celle de deux secteurs sinistrés. "

Plus de 63.000 entreprises n'étaient plus en mesure de régler leurs factures en 2015. Un nombre en progression de 1,1% par rapport à l'année dernière, signale la Banque de France ce mercredi. Le total continue par ailleurs de se situer bien au-dessus de la moyenne de long terme, dépassée depuis 2008, sans jamais repasser en dessous.

Mais l'institution se veut optimiste en ce début d'année: les données qu'elle compile montreraient une diminution des défaillances en janvier 2016, de 0,8%. Une entreprise est considérée en défaillance dès lors qu'elle est placée en redressement judiciaire, en liquidation judiciaire ou en procédure de sauvegarde.

Cette augmentation des difficultés pécuniaires des entreprises est tirée par la mauvaise fortune de deux secteurs: avec 8,2% de défauts en plus en 2015, les entreprises de l'hébergement et la restauration ont été particulièrement secouées. Dans l'enseignement, la santé, l'action sociale et le service aux ménages, les faillites ont de leur côté crû de près de 7%.

Du mieux dans l'industrie et le BTP

Bonne nouvelle en revanche concernant deux secteurs sinistrés ces dernières années: l'industrie amorce un rebond avec un nombre de défaillances en recul de 1,6%. Du mieux aussi, mais moins flagrant, dans celui de la construction, où le nombre de défauts a baissé de 0,3%.

La situation s'améliore dans l'information et la communication: les trésoreries à sec chez les entreprises du secteur ont reculé de 4%. Le redoux se fait sentir également dans le transport et l'industrie (-2,4%), le soutien aux entreprises (-1,1%) et le commerce (-0,9%).

L'autre bonne nouvelle sur laquelle insiste la Banque de France, c'est que les PME sont de moins en moins fragiles. Les défaillances de petites et moyennes entreprises ont baissé de 5,8% en 2015. Plus de vigueur aussi pour les ETI et les grandes entreprises: elles ont été 16,4% de moins à faire faillite qu'en 2014. Ce sont donc toujours les plus petites structures, les microentreprises, qui souffrent: +2,1% d'entre elles n'avaient plus de quoi payer leurs traites en 2015.

N.G.