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Economie

Social Ecorama: le climat des affaires se réchauffe un peu

Notre Social Ecorama note un regain de confiance des ménages comme des entreprises

Notre Social Ecorama note un regain de confiance des ménages comme des entreprises - -

Est-ce simplement l'effet "Noël" ou un mouvement plus profond ? En tout cas, le moral des ménages et surtout celui des entreprises mesuré par notre baromètre s'améliore. 2014 s'annonce meilleure que 2013.

A quelques jours de boucler l’année 2013 et de souffler sa première bougie, le "Social Ecorama", premier baromètre au monde à mesurer l'humeur économique des réseaux sociaux, connaît un mois de décembre agité.

Du côté des consommateurs d’abord, la tendance n’avait jamais été aussi favorable qu’au cours de la semaine du 2 décembre, le nombre de messages optimistes dépassant de 22% le nombre de messages pessimistes.

Cette embellie doit largement à l’arrivée de la trève hivernale qui interrompt jusqu’au printemps les craintes d’expulsion. Signe que le nombre de foyers menacés par les huissiers ne cesse de croître malheureusement.

Magie de Noël ?

Le soulagement n’aura toutefois été que temporaire, puisque notre baromètre a replongé autour de sa moyenne de longue période (un nombre de pessimistes supérieur de 10% au nombre d’optimistes) ensuite.

Reste que quelques tendances sont tout de même encourageantes : les opinions extrêmement négatives exprimées jusqu’à maintenant sur le chômage tendent à s’atténuer un peu, l’étau s’est un peu desserré sur les revenus, et les perspectives de consommation sont, elles aussi, mieux orientées.

Il faudra attendre les premiers jours de janvier pour mesurer si cette embellie n’est que le fruit de "la magie de Noel", du treizième mois et des primes de fin d’année ou bien si elle marque un vrai retournement de tendance.

La crise est derrière nous

Même type d’électrocardiogramme pour les entreprises, mais en moins accusé. Le quatrième trimestre se termine sur une note nettement plus positive que le troisième. Le réchauffement du climat des affaires semble plus durable que pour les ménages : il repose principalement sur le sentiment que la crise est bel et bien derrière nous, sur le redressement des perspectives à l’exportation, et sur une appréciation positive de l’évolution des stocks et des bénéfices.

Néanmoins, les intentions d’embauche et d’investissement restent timides. De leur dégel dépend bien sûr la mise en route d’une reprise durable

Au final, la croissance a sans doute été positive au dernier trimestre, mais pas autant que ne l’anticipe la Banque de France (0,5%), ouvrant la voie à une année 2014 qui s’annonce tout de même un peu meilleure que 2013.

Emmanuel Lechypre