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Une nouvelle preuve que l'investissement dans les start-up décolle

L'investissement dans les start-ups a atteint sur les six derniers mois un niveau plus jamais vu depuis la crise.

L'investissement dans les start-ups a atteint sur les six derniers mois un niveau plus jamais vu depuis la crise. - Aranjuez1404 – CC- Flickr

Les business angels n'avaient jamais investi autant, en volume et en nombre, dans les start-up françaises, selon l'enquête semestrielle de l'association nationale qui les représente, France Angels.

C’est un nouvel engrenage qui se met en place dans la mécanique encore fragile de la reprise: jamais, depuis la crise de 2007-2008, les business angels n’ont autant investi dans les start-up françaises. C’est ce que montre la dernière enquête semestrielle réalisée pour BFM Business par France Angels, l’association nationale qui rassemble plus de 4.300 business angels regroupés dans plus de 80 réseaux répartis sur l’ensemble du territoire.

Au cours des six premiers mois de 2015, 43% des financeurs de jeunes pousses ont constaté une hausse du nombre de projets financés, contre 33% seulement au cours de second semestre 2014. Une proportion quasiment trois fois plus élevés qu’au cours de la même période de 2014. Deuxième bonne nouvelle: pour 38% des business angels interrogés, les montants investis sont également à la hausse.

Des projets de qualité croissante

Comment expliquer ce bond? D’abord, par l’augmentation du nombre de projets proposés, jugé à la hausse par 53% des sondés. Et surtout, par la qualité croissante des projets, qui va de pair avec la plus grande maîtrise des équipes porteuses de projet. "Attention, cela signifie aussi que la concurrence entre les bons projets est plus grande, car malheureusement, nous ne pouvons pas tout financer", avertit Tanguy de la Fouchardière, président de France Angels.

Autre argument favorable mis en avant par les investisseurs pour décrire ce climat plus propice: la liquidité des investissements réalisés. Et pour les plus prudents, le principal obstacle à une reprise des investissements reste très majoritairement l’instabilité réglementaire et fiscale, citée par 92% des sceptiques. "C’est encore une réalité, mais c’est aussi, de plus en plus, le dernier prétexte qu’évoque un investisseur qui n’a pas encore suffisamment retrouvé confiance en l’avenir pour se lancer dans un nouveau projet", ajoute Tanguy de la Fouchardière.

Et cette montée en puissance ne devrait pas être qu’un feu de paille, puisque les perspectives pour le second semestre sont également encourageantes: 46% des business angels interrogés s’attendent à une augmentation du nombre de projets financés !

Emmanuel Lechypre, édité par N.G.