Epargne des jeunes : l’avenir commence aujourd’hui
La vie active, c’est maintenant. Un job en CDI, des revenus réguliers, la promesse d’une progression professionnelle, un peu d’argent déjà placé… Tout s’accélère. épargnes et placements vont former un socle sur lequel les prochaines décennies se construiront. Alors autant qu’il soit solide.
Au 31 décembre de cette année, le Livret Jeune de Lucie, 25 ans, arrivera à échéance. Elle vient d’achever ses études d’ingénierie et a reçu une promesse d’embauche dans l’entreprise bordelaise où elle a effectué son alternance. Elle table sur un salaire de 2 000 € brut. Pragmatique, elle songe déjà à gérer ses revenus, à préparer même l’achat d’un logement en ville dans les cinq ans. Les idées de placements ne manquent pas pour cette épargne qu’elle aimerait prolonger et consolider.
La capacité d’épargne
Mais avant tout, Lucie doit déterminer sa capacité d’épargne. De ses revenus, elle soustraie ses charges fixes (loyer actuel, taxe d’habitation, abonnement téléphonique, électricité, gaz, assurance, transports, impôts…) et ses éventuels crédits (prêt étudiant, crédit à la consommation…). De même, elle doit évaluer ses dépenses quotidiennes, ses loisirs auxquels elle ne veut pas renoncer. Le solde restant va lui permettre d’envisager une solution d’épargne.
Quel support d’épargne ?
Car Lucie n’est pas tout à fait décidée. Soit elle se constitue une épargne de précaution, soit elle finance un projet. Elle pencherait pour la deuxième solution, au regard du marché immobilier dans sa région. Dans un premier temps, elle va clore son Livret Jeune et transférer les sommes disponibles vers le Livret A que ses grands-parents lui avaient ouvert il y a quelques années et dont elle n’a pas profité. C’est une épargne disponible immédiatement et plutôt bien rémunérée au regard de la faible inflation.
Le choix de l’assurance vie
Dès qu’elle sera embauchée, Lucie franchira le pas vers un placement à long terme encore mieux rémunéré. Elle est très séduite par la solution de l’assurance vie. D’abord parce qu’elle a le choix entre des versements libres ou programmés. Ensuite parce qu’elle pourra disposer de son argent à tout moment, même si elle a plutôt intérêt à attendre (en général huit ans) pour bénéficier d’une fiscalité allégée. Elle a la possibilité de placer 100% de ses fonds sur des supports sécuritaires garantis, ou de panacher avec des placements plus dynamiques, d’un rendement supérieur.
De l’épargne à l’investissement
En effet, si Lucie décide de prendre son temps avant de disposer de ses placements en assurance vie, elle peut investir 25 à 30% de cette épargne sur des « unités de compte » dont les performances à long terme peuvent s’avérer très bonnes. Certes, elle prend un risque, mais il est calculé et limité. De même, elle espère que sa carrière va évoluer et que ses revenus augmentant, elle pourra accélérer son épargne. Lorsqu’elle voudra enfin acquérir un appartement, son épargne représentera un atout considérable : non seulement du fait qu’il s’agit d’un apport initial, mais aussi parce ce sera un gage de sérieux pour l’organisme bancaire à qui elle fera la demande de prêt immobilier. Lequel prêt sera remboursé chaque mois par une somme à peu près équivalente à celle versée par Lucie pour son loyer et pour son épargne désormais close. À moins qu’une nouvelle épargne ne la tente ?