Les avantages d’entreprendre en franchise

Les avantages de rejoindre un réseau pour créer son entreprise sont multiples : notoriété d’une marque, accès à des contrats cadre, mutualisation de moyens, conditions d’achat intéressantes, synergies entre les membres du réseau, formation, outils commerciaux et logiciels, communication de masse, etc.
S’il existe plusieurs manières de développer un réseau, la franchise connait un véritable succès et pour cause : réglementée, elle offre le cadre idéal pour sécuriser sa création d’entreprise en bénéficiant de l’appui d’un franchiseur, de son savoir-faire et de la notoriété de sa marque. Si le système de la franchise est bénéfique pour les créateurs d’entreprise, il l’est tout autant pour le franchiseur qui peut déployer rapidement un réseau en s’appuyant sur un vivier d’entrepreneurs ou investisseurs indépendants, impliqués dans la réussite de leur entreprise qu’ils financent eux-mêmes.
La franchise : le modèle le plus complet pour entreprendre en réseau
L’entrepreneuriat en réseau, plus couramment appelé commerce organisé en opposition au commerce intégré, se décline en divers formats régis par autant de formes de contrats incluant des droits et obligations différents. On retrouve par exemple la coopérative, la location gérance, la licence de marque, la commission-affiliation, la concession et, bien sûr, la franchise. Chacun de ces modèles présente des spécificités, avantages et limites, qui lui sont propres.
Concernant la franchise en particulier, il s’agit certainement du modèle d’entrepreneuriat en réseau le plus complet, même si d’autres types de contrats sont plus appropriés dans certains secteurs d’activité ou plus adaptés à certaines situations. La franchise est le format le plus protecteur pour l’entrepreneur car il implique un certain nombre d’obligations de la part du franchiseur. De fait, le système est aussi plus coûteux.
La franchise est un contrat commercial
La franchise est avant tout un contrat commercial conclu entre deux entreprises distinctes, le franchiseur et le franchisé, juridiquement et financièrement indépendantes. Cette notion d’indépendance entre les deux entreprises est primordiale. Le franchisé reste en effet un entrepreneur comme les autres. Il est seul maitre à bord. Dans le respect des clauses du contrat de franchise, il dirige son entreprise et doit, comme tout entrepreneur, anticiper l’ensemble des risques liés à l’entrepreneuriat.
Le contrat de franchise qui lie le franchiseur et le franchisé comporte une durée définie, généralement entre 5 et 10 ans, et peut être renouvelé sous conditions. Avant de s’engager avec un franchiseur pour une relation d’une aussi longue durée, il est donc important de s’assurer de la compatibilité de caractère. Il convient également de vérifier, dès le départ, les modalités de reconduction du contrat.
Les obligations du franchiseur
Le franchiseur doit respecter les trois obligations que sont la transmission d’un savoir-faire éprouvé, le droit d’utiliser sa marque et une assistance permanente. Ce sont ces obligations légales qui rendent le système de la franchise particulièrement intéressant pour les postulants à la création d’entreprise. La franchise s’impose notamment comme la solution idéale dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Le franchiseur apporte en effet tous les éléments, de formation et d’assistance, pour apprendre un nouveau métier, acquérir un savoir-faire éprouvé par des unités pilotes et bénéficier d’une aide dans la création de son entreprise (recherche de local et de financement, choix des statuts, etc.) puis dans son développement (hotline, visite d’animateurs réseaux, formation continue, séminaires, etc.). L’utilisation de la marque est aussi un élément fort de la franchise. Certaines enseignes jouissent en effet d’une importante notoriété qui représente un argument à considérer dans le choix d’un réseau.
Rejoindre un réseau permet ainsi à l’entrepreneur franchisé de bénéficier d’un environnement propice à un démarrage rapide de son activité en profitant de l’assistance de son franchiseur, de sa connaissance du marché, de ses méthodes commerciales, de sa notoriété, etc. Au-delà du seul chiffre d’affaires, la création d’entreprise en franchise assure une rentabilité bien plus rapide qu’une création en solo. Elle permet de limiter les principaux risques liés à l’entrepreneuriat et d’éviter un certains nombres d’erreurs en s’appuyant sur l’expérience du franchiseur et de son ou ses unités pilotes. Avant de lancer son concept en franchise, le franchiseur doit en effet l’avoir préalablement éprouvé et présenter au moins deux bilans positifs.
Les contreparties du franchisé
Si le franchiseur est tenu de respecter certaines règles vis-à-vis de son franchisé, ce dernier a également des obligations à honorer. Il doit notamment se conformer scrupuleusement au concept de franchise et respecter les procédures définies et formalisées au sein d’un document, le manuel opératoire ou bible. Le respect du concept et des procédures est essentiel. D’une part, il assure l’homogénéité de l’offre de l’enseigne sur l’ensemble de son réseau, mais il garantit aussi la réussite du franchisé par la duplication d’un modèle éprouvé et régulièrement amélioré. C’est aux animateurs réseaux que revient la mission d’accompagner les franchisés dans la bonne application du concept de franchise.
Enfin, la franchise a aussi un coût. Outre les frais classiques inhérents à la création d’une entreprise, le franchisé doit rémunérer son franchiseur à travers le droit d’entrée et des redevances sur son chiffre d’affaires, généralement calculées en pourcentage. Cette contrepartie financière sert notamment à payer le droit d’utiliser la marque mais elle permet surtout au franchiseur de disposer des moyens nécessaires à l’optimisation permanente de son concept. La pérennité d’un réseau est en effet étroitement liée à sa capacité d’innovation. Les redevances des franchisés permettent ainsi de financer le développement et l’amélioration des outils et services, comme les logiciels métiers, la veille juridique, etc. Elles sont aussi nécessaires pour financer l’offre de formation dispensée aux franchisés, voire à leurs collaborateurs, ou encore mener des campagnes de communication.
La franchise est un engagement mutuel entre le franchiseur et le franchisé
La franchise doit, avant tout, être un partenariat entre le franchiseur et le franchisé basé sur la confiance. Tout comme l’indépendance des deux entités, cette notion de partenariat et d’engagement mutuel est fondamentale. Tous les actes du franchiseur comme du franchisé doivent contribuer à la préservation de l’intérêt général du réseau afin d’assurer leur réussite respective.
Contrairement au succursalisme, qui relève du salariat, il n’y a pas de lien strict de subordination en matière de franchise. Il revient au franchiseur d’encourager les franchisés à s’impliquer dans le développement du réseau et de leur permettre d’assimiler l’intérêt de la bonne application des procédures compilées le manuel opératoire. Aussi, pour qu’un réseau de franchise connaisse le succès, il est indispensable que les relations entre le franchiseur et ses franchisés soient saines et basées sur la transparence et la confiance et que chacun intègre cette notion d’intérêt général.