Livret Jeune : une première ouverture sur la liberté
D’un épargnant à l’autre, l’ouverture d’un Livret Jeune n’est pas forcément motivée par les mêmes buts. Question d’âge, de tempérament, de projets à court ou long terme. Une collégienne a bien peu de ressemblance avec un jeune adulte déjà dans la vie active. N’était-ce une envie de liberté.
Le scénario de la future lycéenne
Nina a 15 ans et a toujours été très organisée. Le lycée, c’est l’année prochaine, presque un pied dans le monde adulte. Alors, Nina aimerait aussi franchir une nouvelle étape dans la gestion de l’argent de poche que lui versent ses parents et sa marraine, auquel elle ajoute ce qu’elle gagne régulièrement en baby-sittings.
En optant pour le Livret Jeune, elle choisit une solution facile et souple.
Son ouverture a été rapide et les versements ont été programmés à 30 € par mois, via le compte en banque de ses parents. Ce qui ne l’empêchera pas d’y verser d’autres revenus ponctuels. A priori, et sauf nécessité absolue, Nina pense qu’elle ne touchera pas à cet argent avant sa majorité. En trois ans, elle aura alors épargné 1 080 € au moins, auquel se seront ajoutés les intérêts. Et comme elle est très prévoyante, Nina a déjà planifié de contracter dès son inscription à l’université un prêt étudiant en complément de l’aide de ses parents.
Le scénario du jeune actif
Sami, lui, a franchi il y a peu le cap des 18 ans : sa majorité lui confère des devoirs et des responsabilités, des droits aussi. Dont celui de décider de son avenir. Il n’a pas voulu continuer ses études. BAFA en poche, il est désormais animateur dans les écoles, activité qu’il complète le soir comme serveur dans un bar. Maintenant qu’il gagne correctement sa vie, il veut s’installer dans un studio et songe aussi à mettre de l’argent de côté.
Cet argent qu’il veut épargner via le Livret Jeune est un premier pas.
Ce livret qu’il n’a pas ouvert plus tôt, faute de ressources, va devenir soit un précieux secours au regard de la précarité de ses emplois, soit une base pour accélérer ses placements d’ici à quelques années. Dès l’ouverture de son Livret Jeune, il a déposé 400 € et a prévu de verser l’équivalent des pourboires perçus. Au regard de ses futures dépenses courantes (loyer, électricité, assurance, téléphone…), il ne pourra guère épargner plus.
De la fructification à la cueillette
Ce que Nina et Sami savent désormais, c’est que les sommes versées sur leur Livret Jeune seront toujours garanties. Elles produiront des intérêts qui seront totalement exonérés d’impôts et de toutes contributions sociales. Leur Livret Jeune pourra être clôturé à tout moment. Il sera en tout cas automatiquement supprimé au 31 décembre de l’année de leurs 25 ans. à cette date, les crédits disponibles pourront servir à réaliser leurs projets, ou à nourrir une nouvelle épargne plus adaptée à leur âge, à leurs exigences du moment, à leur situation financière, etc. En cela, l’ouverture anticipée d’un Livret A ou d’un Livret Développement Durable avant les 25 ans permettra un transfert rapide du solde.