Septième édition du Cercle des BFM Awards
Jeudi 12 septembre, le Cercle des BFM Awards qui réunit les anciens lauréats, s’est retrouvé à l’occasion d’un déjeuner à l’hôtel Le Bristol à Paris pour élire l’entrepreneur BFM de l’année 2019.
Réunis à Paris le temps d’un déjeuner, une quarantaine d’anciens lauréats des BFM Awards ont eu la lourde tâche d’élire celui ou celle qui montera sur la scène du théâtre des Champs-Elysées le 7 novembre prochain pour recevoir l’Award de l’entrepreneur BFM de l’année, et succéder ainsi à Frédéric Sanchez, dirigeant de Fives, et lauréat 2018. L’an passé, le jury avait apprécié le talent et la capacité de cet industriel à remettre sur les rails une entreprise, vieille de 200 ans et qui a failli mourir dans les années 80. L’Award avait également récompensé une année 2018 exceptionnelle pour Fives avec la signature d’un projet de chaîne logistique dernier cri avec jd.com l’un des deux géants chinois du e-commerce. Cette année, ce jury prestigieux mené par Alain Weill, président du groupe NextRadioTV s’est donc à nouveau retrouvé au Bristol lors d’un déjeuner animé par Thierry Arnaud, tout nouveau directeur de la rédaction de BFM Business pour choisir un lauréat parmi les trois candidats.
Accompagnée par la société Accuracy, son PDG Frédéric Duponchel et ses équipes, la rédaction de BFM Business avait sélectionné au départ une trentaine de dossiers d’entrepreneurs ayant marqué l’année 2019. Passé au peigne fin des critères établis par notre partenaire spécialisé dans le conseil financier, un top trois s’est dégagé de leur analyse et des discussions avec la rédaction.
- Secteur supposé traditionnel, l’immobilier peut encore connaître de sérieux bouleversements. C’est en tout cas la conviction du premier candidat aux BFM Awards de l’Entrepreneur 2019, Alain Taravella. Avec le rachat de Cogedim en 2007, ce dernier, alors à la tête d’Altarea, société qu’il a fondée en 1994 (entrée en bourse en 2004), met en œuvre une nouvelle stratégie qui va permettre au promoteur global en milieu urbain de se transformer en un groupe immobilier multi-métiers innovant. Le groupe Altarea-Cogedim est aujourd’hui valorisé plus de 3 milliards d’euros, avec un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros, il poursuit sa quête vers de nouveaux axes de croissance avec le rachat de 50% du capital de Woodeum (spécialisé dans la construction en bois) en 2019. Au total, ce sont plus de 12000 logements qui ont été vendus en 2018 avec en parallèle la signature de contrats majeurs dans son offre Bureau (construction du siège d’Orange à Issy les Moulineaux dans les Hauts-de-Seine), la création et l’extension de centres commerciaux (Cap3000 ; Bercy Village, Qwartz).
- Bien moins connu que le grand frère du secteur, Figeac Aero figure parmi ces pépites industrielles de l’aéronautique française. Fêtant cette année ses 30 ans, le groupe a réalisé 430 millions d’euros de chiffre d’affaires en croissance de 15 à 20% par an. Misant sur un important outil industriel implanté en France, l’équipementier aéronautique a augmenté de plus de 30 000 mètres carrés sa capacité de production. Il a notamment investi dans un projet phare considéré comme une véritable usine du futur, pour produire les carters de moteurs Leap de Safran. Une usine composée de robots collaboratifs et de systèmes connectés en réalité augmentée. Tout cela sous l’impulsion de Jean-CLaude Maillard, son PDG fondateur qui a lancé l’entreprise en 1989 avec seulement 18 000 euros de trésorerie. Il détient encore 75% du capital de Figeac Aero, entrée en bourse en 2013.
Le troisième candidat a eu l’audace de se lancer en tant que pure player internet dans un domaine aussi traditionnel que le bricolage. Aujourd’hui Mano Mano est la première plateforme e-commerce du secteur avec 420 millions d’euros de volume d’affaires et plus de 20 millions de visites par mois. Christian Raisson et Philippe de Chanville les deux co-fondateurs sont conscients que la pénétration de l’e-commerce dans le secteur du bricolage n’est que de 5% aujourd’hui, ce qui offre de belles perspectives de croissance à Mano Mano. L’entreprise s’attend d’ailleurs à enregistrer 1 Md€ de volume d’affaires en 2020, en poursuivant notamment sa croissance en France. Un développement qui devrait également s’accompagner d’une forte croissance à l’international. Mano Mano est ainsi implanté dans six pays en Europe où la plateforme réalise déjà 25% de son chiffre d’affaires. La levée de fonds de 110 millions d’euros réalisée au cours de ces derniers mois permettra d’ailleurs d’accélérer le développement international ainsi que le canal B to B.
Plusieurs invités sont arrivés au déjeuner avec leur favori en tête. Mais une fois les présentations de chacun des candidats effectuées, les discussions furent assez vives pour savoir qui des trois méritait le mieux l’Award de l’Entrepreneur BFM de l’année. Au côté traditionnel mais très porté sur les innovations du premier, certains ont préféré le critère « industrie du futur » du deuxième, voyant là un nouvel exemple de la qualité de l’innovation française. D’autres, sont par contre restés plus sensibles au caractère pure player internet du troisième candidat qui veut ni plus ni moins que s’imposer face à Amazon dans le secteur bricolage.
Qui succédera donc à l’industriel Fives, lauréat 2018 ? Réponse lors de la cérémonie des BFM Awards, le 7 novembre, en direct sur BFM Business TV et Radio à partir de 19h30.