Avons-nous encore le temps ?
Non ! J'ai envie plus que jamais de vous dire non. Pas parce que nous passons notre temps à courir entre le travail, les enfants, les amours et les vacances qui n'en sont parfois tout à fait. Car les aiguilles tournent à la vitesse de l'éclair. Mais parce que le changement climatique est une réalité. Plus personne ne remet désormais en cause les chiffres donnés par les scientifiques. A part quelques climato-sceptiques (mais comme on dit il faut de tout pour faire un monde). En tous cas, l'opinion publique mondiale est bien consciente de ce qui se passe sur notre planète. L'étude réalisée pour le compte de l'assureur Axa par Ipsos et publiée ce jeudi 4 octobre le prouve.
Ils ont été plus de 13 000 sondés à travers tous les continents. Personne n'a donc été laissé au hasard. Et la conclusion est claire et nette: près de neuf personnes sur 10 pensent aujourd'hui que le climat a changé au cours des vingt dernières années. Plus on est proche des Tropiques plus la perception est forte.
Plus fort encore, près des trois quarts des personnes interrogées par Ipsos disent avoir constaté par elles-mêmes ce changement. Comme Saint Thomas nous croyons de plus en plus ce que nous voyons. Ils sont 8 sur 10 à se montrer inquiets des conséquences de ce bouleversement. Une personne interrogée sur 4 associe déjà ce changement à des contraintes fortes à court terme : changer de travail ou déménager. Il y a toujours ceux qui résistent. Les Américains très clairement se sentent un peu moins impactés.
Autant le dire tout de suite avec une telle prise de conscience citoyenne, les gouvernements sont plus que jamais montrés du doigt. Une grande majorité des personnes interrogées estime qu'ils n'avancent pas assez. Les citoyens donnent de la voix.
Les faits sont là: des conférences internationales qui ont le mérite de réunir tout le monde mais le gros désavantage de ne pas déboucher sur grand'chose. A part de l'attentisme. Encore et encore. Mais deux degrés de moyenne en plus ce serait peut-être le moins pire des scénarios. Pour certaines régions, la hausse pourrait attendre les 7 à 8 degrés. Accélération de la fonte des glaces et par voie de conséquence montée du niveau des océans. La réalité fait froid dans le dos. Dans deux générations nous y sommes.
Et ne nous leurrons pas, jamais les émissions de gaz à effet de serre n'ont été aussi élevés. Nous battons de tristes records. 4 milliards d'existence, peut-être mais l'accélération est flagrante...
L'opinion publique est inquiète mais veut y croire encore. Elle propose des solutions comme le mix énergétique ou encore réduire la déforestation. Les Etats font-ils vraiment ce choix ?
Et le rôle des entreprises dans tout cela ? Beaucoup prennent le sujet à bras le corps. Axa qui a commandé cette étude a conscience que c'est aussi l'avenir du groupe qui dépend de ces risques climatiques. Il s'engage notamment sur un partenariat avec l'ONG CARE pour des actions de recherche mais également sur des projets d'éducation des populations exposées aux conséquences des risques climatiques.
« Where the Rain Falls » étude internationale sur l’impact des changements de précipitations sur les flux migratoires et les risques d’insécurité alimentaire des populations les plus vulnérables, seront ainsi dévoilées à l'occasion de la conférence de la COP 18 à Doha, au Qatar, à la fin de l'année 2012. Et ce n'est pas la seule démarche. Pas question de dire pour Axa de dire qu'il est le plus fort mais plutôt qu'il progresse (vous savez, l'histoire de la goutte d'eau, puis la deuxième, la troisième...jusqu'aux grandes rivières.)
Il n'est donc plus temps d'attendre. Et en même que faire quand nous ne savons pas ce qui nous attend vraiment. Les scientifiques sont clairs: les prochaines années pourraient réveler de douloureuses surprises. De nouvelles vagues de chaleur ou des catastrophes naturelles sans précédent. Nous entrons dans la phase d'adaptation. Savoir que rien n'est sûr mais qu'il va falloir redresser le curseur. En changeant peut-être de modèle, en travaillant sur de nouveaux partenariats. Ce ne sera pas facile. L'homme va-t-il être à la hauteur de ce nouveau défi ?
