Champions de la ville de demain et après ?
C'est avec une certaine fierté que j'ai reçu un appel du cabinet de Nicole Bricq il y a quelques semaines. La ministre du commerce extérieur souhaitait parler de ville durable. Ce sera chose faite le week-end prochain. Nicole Bricq mise sur notre savoir-faire. Et c'est vrai que cette année, j'ai vu beaucoup de belles choses...Peut-être encore un peu trop éparpillées.
La ville de demain c'est donc le Graal de l'entreprise. Nous serons 9 milliards en 2050 et beaucoup , la quasi totalité, en zones urbaines donc autant faire en sorte de bien vivre...Des éco-quartiers fleurissent, les maisons et les voitures se connectent et les bâtiments communiquent entre eux. Un monde rêvé et aussi un business. Tous les grands groupes se positionnent. Ce sont nos champions pour reprendre les termes de Nicole Bricq.
Parmi les têtes de pont qu'elle cite: Veolia, GDF Suez, Bouygues, EDF, Aegis...On peut ajouter les grands noms de la construction Bouygues, Eiffage, Vinci mais aussi les opérateurs comme Orange. Nicole Bricq propose donc de valoriser ce savoir-faire à travers des démonstrateurs. Ils existent déjà dans les faits.
Quel modèle ?
A Lyon, le projet Hikari se met en place autour de Bouygues Immobilier et Toshiba, Grenoble et son agglomération ne limitent pas leur action à l'éco-quartier de Bonne. Dans toutes les villes de France des expérimentations sont menées. L'idée de Nicole Bricq est d'aller les vendre ailleurs. Comme le dit la ministre, le « mieux vivre en ville » est « une nécessité là où l’afflux des campagnes vers les villes devient massif (par exemple, les deux tiers des Chinois vivront en ville d’ici 2030, le pays comptant déjà chaque année 14 millions d’habitants migrants) .
L'idée est plus que séduisante. Mais à y regarder de près, je vois bien souvent un empilement de projets. Pas de système intégré. A l'image des projets des investissements d'avenir lancés par le Grand Emprunt. Certaines villes essaient de prendre exemple sur l'autre mais chacun reste à l'échelle du territoire. Les appels d'offres sont souvent très concurrentielles. Les entreprises ne cachent pas qu'elles aimeraient bien aussi un coup de pouce. En avons-nous les moyens ? En même temps quel modèle pouvons nous vendre? Aucune ville ne ressemble à l'autre et les besoins ne sont pas les mêmes. Complexe..j'attends de voir ce que Nicole Bricq va pouvoir me dire...