De l'or à la pelle
La production des champs pétroliers aujourd'hui en activité doit chuter sensiblement d'ici 20 ans mais comme l'homme est plein de ressources il tient entre ses mains une autre richesse fossile. Le dernier rapport de l'AIE prouve que les renouvelables ont encore du chemin à parcourir.
Le constat est toujours le même. La demande pétrolière mondiale continuera à grimper d'ici à 2035. Les pays émergents comme la Chine et l'Inde sont très demandeurs. La pétrochimie ou encore les transports sont friands. la consommation mondiale de brut devrait atteindre 101 millions de barils par jour en 2035, indique la grande étude prospective annuelle de l'AIE. Ce qui représentera 1,3 million de barils de plus que ceux anticipés. Mais comme l'homme ne manque pas d'idées, ce sont les nouvelles ressources fossiles qui vont permettre de compenser. Que ce soit la production de pétrole dit non conventionnel, comme le pétrole de schiste aux États-Unis ou les sables bitumeux au Canada/ La découverte de nouveaux gisements de pétrole, notamment au large du Brésil, compensera aussi ce déclin. Les États-Unis vont se frotter les mains car ils vont devenir le premier producteur de pétrole grâce à cet accès aux ressources non conventionnelles. Ils vont prendre de l'avance notamment sur l'Europe.
Cocktail méthane et CO2
Au prix de quelles conséquences sur l'environnement ? Selon une étude réalisée aux États-Unis cette année, la contamination des puits d'eau potable situés à proximité des sites de forage de gaz de schiste est bien réelle. Avec des concentrations de méthane six fois supérieures à la moyenne et en éthane 23 fois plus élevé que ce qui est réellement autorisé, l'eau à destination des résidences se trouvant à moins d'un kilomètre des sites de forage ne serait plus aussi potable qu'avant. Le méthane d'ailleurs ne cesse globalement de croître sur cette planète. L'exploitation des sables bitumineux nécessite également la consommation de grandes quantités de gaz naturel. En 2003, l’Alberta a été nommée la capitale de la pollution atmosphérique du Canada avec une génération de plus d’un milliard de kilogrammes d’émissions de gaz à effet de serre.
Quand je me penche notamment sur l'impact sur l'environnement des éoliennes,je trouve des commentaires plus que concasses. On parle du bruit, de la vue (les éoliennes c'est laid) ou encore des animaux qui en souffrent. Les aigles "sont les victimes principales des éoliennes car étant plus occupés par le désir de chasse que par la vigilance". Je vous laisse seul juge...Les renouvelables n'ont rien de parfait mais la charge est souvent lourde.
Le typhon Haiyan, qui vient de frapper les Philippines en faisant au moins 10 000 morts nous renvoie à une simple réalité que résume la responsable climat de l'ONU Christiana Figueres à l'ouverture d'un nouveau round de négociations sur la lutte contre le réchauffement à Varsovie: "Il n'y a pas deux équipes, mais l'intégralité de l'humanité. Il n'y a ni gagnant, ni de perdant. Nous allons tous gagner, ou tous perdre".