Pas de croissance en 2013
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Comme chaque mois de septembre, les économistes de banque, des instituts de conjoncture publics ou privés qui conseillent le gouvernement ont donné un coup de frais à leurs prévisions de croissance économique pour 2013. Un coup de frais qui ressemble à un coup de froid.
En moyenne, les augures tablent en effet sur une croissance de 0,3% seulement, et pas un ne considère, comme le gouvernement, que l’expansion pourra atteindre 0,8% l’an prochain. Bank of America Merrill Lynch et Citigroup parient même sur une contraction de l’activité de 0,2 à 0,3%.
0,3% de croissance seulement selon le consensus
La prévision de BFM business, publiée pour la première fois cette semaine, est plus pessimiste que la moyenne. Résultat du concentré d’informations unique dont dispose BFM business sur la vie économique, elle conclut que la France stagnera en 2013. Une croissance 0 donc. Pas moins car tous nos « capteurs » montrent que l’activité n’est pas en train de chuter. Mais pas plus car aucun ressort ne semble aujourd’hui en mesure de jouer.0% seulement selon BFM Business
Les baromètres à l’horizon de 6 mois, généralement fiables, laissent penser que l’activité au mieux stagnera jusqu’au printemps. Ensuite, pour atteindre les 0,8% espérés par le gouvernement sur l’ensemble de 2013, il faudrait que la croissance dépasse 0,5% chaque trimestre. Du jamais vu depuis 2010, lorsque la croissance était boostée aux plans de relance, ou 2007, lorsqu’elle était dopée par le crédit.L'investissement sera le moteur le moins fragile
Or aujourd’hui, aucun de ces moteurs ne fonctionne plus : la relance a cédé la place à la rigueur, le désendettement est prioritaire, la consommation est bridée par la hausse du chômage, le commerce extérieur par un environnement international déprimé et une compétitivité en berne. Seul l’investissement tourne un peu, il faut bien moderniser l’outil de production, mais le manque de visibilité fiscale et réglementaire incite à laisser beaucoup de projets dans les tiroirs.Attention à la spirale infernale austérité récession
Conséquence : le gouvernement devra trouver 10 milliards d’euros supplémentaires s’il veut vraiment tenir son objectif de ramener les déficits publics l’an prochain. Une folie qui risquerait de nous entraîner dans la spirale infernale austérité-récession que connaît l’Europe du sud.
A très vite !