Plouf et pschitttt
J'admire l'acharnement de certains hommes ou certaines femmes. Mais quand ça frise l'entêtement, cela devient pénible. Régulièrement le débat sur les gaz de schiste revient sur le tapis. On nous promet des grandes rentrées d'argent sans le moindre souci. Une étude américain ne va pas dans ce sens.
L'étude est formelle: la fracturation hydraulique rend le sol plus fragile et les dangers sont grands. Ainsi un tremblement de terre survenu à des milliers de kilomètres peut provoquer pendant des mois une multitude de secousses de faible ampleur dans les zones où est utilisée cette fracturation hydraulique, au risque de provoquer l'effondrement de bâtiments, Ce sont des chercheurs des laboratoires sismiques de Columbia qui l'assurent
Ils ont identifié trois tremblements de terre - dans l'Oklahoma, au Colorado et au Texas - déclenchés près de puits d'injection d'eau par les répercussions de séismes plus importants survenus à grande distance.
Pire encore, pour reprendre les termes de l'AFP, les géologues savent que cette pratique de forage, qui nécessite d'injecter dans le sol des quantités massives d'eau, peut augmenter la pression sismique et rendre les glissements de terrain plus fréquents dans ces zones rocheuses. Et ils le savent depuis 50 ans déjà! Les seismes peuvent atteindre une magnitude de 5 sur l'échelle de Richter ce qui est loin d'être négligeable !
Ne jamais tirer des conclusions hâtives
C'est ainsi que le tremblement de terre de Maule, au Chili en février 2010, d'une magnitude de 8,8, a déclenché 16 heures plus tard une secousse de 4,4 à Prague, dans l'Oklahoma, site d'exploitation du champ gazier de Wilzetta.
Les partisans de la fracturation hydraulique sont évidemment très sceptiques, on les comprend aisément. Ils n'hésitent pas à proposer de réaliser de nouvelles études sur le sujet. Ils invoquent des cas très rares. Fukushima est aussi un cas très rare. Le 9 juillet dernier, le directeur de la centrale Masao Yoshida est mort d'un cancer de l'oesophage, à 58 ans.Aucun rapport avec les radiations selon Tepco. L'homme avait arrosé jusqu'au bout d'eau de mer le site après la catastrophe. Tirer des conclusions hâtives me semble en effet plus que délicat. Finalement c'est comme pour les gaz de schiste...