Ta poubelle vaut de l'or
Taxe carbone, éco-taxe, les Français font une allergie. Globalement, quand on nous parle d'impôts nous devenons tout rouges. Mais dès qu'une démarche incitative est mise en place, le ton change. Le Français aime les carottes et c'est tant mieux. Pour preuve, ce qui vient de se passer à Besançon.
Ces derniers mois, les Bisontins (comme on les appelle), ont eu entre les mains des factures bien différentes de celles qu'ils connaissaient jusqu'à présent. Calculées 'au poids et à la levée". Chaque bac "gris" ppur les déchets résiduels non recyclables est équipé d'une puce électronique qui permet d'identifier le titulaire du contrat d'abonnement.. Les camions bennes eux-mêmes disposent de matériel adapté pour peser les bacs et enregistrer toutes les données (date, poids du bac, nombre de levées) afin d'établir la facturation. L'abonnement est toujours présent mais le reste dépend de la bonne volonté de l'habitant. Trier plus pour payer moins, c'est aussi simple. Le résultat ne s'est pas fait attendre. En 2013, les Bisontins n’ont produit qu’en moyenne 168 kg de déchets par habitant contre 289 kg pour la moyenne des Français. Ce qui a fait diminuer les déchets résiduels de 26 %.
Partis en fumée ?
La municipalité n'attendait pas un aussi bon résultat aussi rapidement. Et en prime la redevance moyenne des ménages bisontins a déjà baissé de 3 % entre 2012 et 2013. Évidemment les mauvais esprits diront que certains déchets ont peut-être fini leur vie dans une décharge sauvage ou savamment brûlés ! A voir...Le compostage est en tous cas devenu très à la mode: 7000 composteurs individuels, 167 composteurs collectifs et 7 chalets de compostage en habitat dense dans la région. Ce sont aussi 364 tonnes de matériaux qui ont été réemployés en 2012 contre 135 tonnes quatre ans plus tôt. Sans oublier le recyclage. Il suffit donc de presque rien. Besançon est la première ville de plus de 100 000 habitants à s'être lancée dans l'aventure. Alors, qu'est-ce qu'on attend...pour trier mieux ?