US au vert ?
L'ouragan Sandy a marqué les esprits et n'a pas laissé de marbre Barack Obama. Après avoir mis un mouchoir sur les questions environnementales, il débute son second mandat sous de nouveaux auspices. Son discours d'investiture lundi ouvre une porte.
'Certains peuvent encore refuser le constat accablant de la science, mais personne ne peut éviter les effets dévastateurs des incendies, de la sécheresse paralysante et de tempêtes plus puissantes. Le chemin vers les sources d'énergie renouvelables sera long et parfois difficile. Mais l'Amérique ne peut pas s'opposer à cette transition, nous devons la diriger."
Quelques phrases on ne peut plus claires.
Il y a 4 ans , Barack Obama promettait de limiter drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et misait sur la croissance verte. Mais sa priorité est vite devenue la réforme de la Santé. Et rien ne le faisait changer.
Il y a eu Sandy mais en 2010 la marée noire du Golfe du Mexique aurait pu être un élément déclencheur. Il n'y aura eu qu'un moratoire sur les forages en mer. Il a depuis été levé.
Congrès hostile
Voici donc le discours. On attend désormais les faits. Quand on sait que les États-Unis vont devenir rapidement les premiers producteurs de pétrole au monde. Le choix des techniques d'extraction non conventionnels y est pour beaucoup. Dans le même temps, et c'est logique, le charbon perd du terrain.
Pas facile encore de parler de voitures vertes aux Américains. Le marche se développe mais le public n'est pas aux rendez-vous. Après deux années sur le marché, Nissan n'a vendu que 9.819 Leaf aux Etats-Unis en 2012. General Motors est ravi d'avoir triplé sur un an les ventes de son hybride, la Volt, à près de 23.500 unités l'an dernier. Il y a quand même un léger fossé avec les prévisions de 35.000 unités.
Et puis, n'oublions pas la politique. Barack Obama n'a pas le congrès dans sa poche. Il est plus hostile aux thèmes environnementaux qu'en 2008. La route est longue...