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À Paris, les propriétaires sont loin de tous respecter l'encadrement des loyers 

Certains loyers dépassent le plafond autorisé à Paris.

Certains loyers dépassent le plafond autorisé à Paris. - Stéphane de Sakutin - AFP

L'association de consommateurs CLCV dénonce les abus qui persistent un an après l'entrée en vigueur de la loi sur l'encadrement des loyers. Parmi ceux qui louent en direct, ils sont 50% à passer outre. Et un quart des annonces publiées par les professionnels dépasse le maximum autorisé.

Un an après l'entrée en vigueur de l'encadrement des loyers, les abus persistent. Près d'un propriétaire bailleur sur deux loue encore trop cher à Paris lorsqu'il se dispense des services d'un agent immobilier, selon une étude publiée par CLCV (Consommation, logement et cadre de vie). L'association de consommateurs a examiné 800 petites annonces publiées sur huit sites internet - pap.fr, leboncoin.fr, fnaim.fr, century21.fr, seloger.com, orpi.com, foncia.com et nexity.fr, avec un partage égal, tant entre locations nues et meublées qu'entre propriétaires bailleurs et agents immobiliers.

Il en ressort que 75% des annonces passées par les agences immobilières sont conformes à l'encadrement des loyers, contre seulement 51% de celles émanant d'un particulier qui loue en direct.

Abus sur les chambres de bonne

Ces abus se concentrent sur les petites surfaces et la "fameuse chambre de bonne": 46% des annonces de studios à louer dans la capitale affichent un loyer excessif, contre 12% pour les 4 pièces. Subsiste ainsi la "pratique des bailleurs consistant à fixer un loyer abusivement élevé pour les petits logements", constate la CLCV. "Or, ce sont principalement les jeunes et étudiants qui en sont locataires, soit un public relativement fragile économiquement", déplore-t-elle.

Ces résultats sont en légère amélioration : les taux de conformité étaient respectivement de 70% (via les agences) et 47% (pour les bailleurs en direct) trois mois après le début de l'encadrement des loyers, instauré en août 2015 par la loi Alur.

Les abus demeurent plus fréquents pour ... Pour lire la suite, cliquez ici

D. L. avec AFP