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L'étonnante riposte de l'Australie à la hausse des prix de l'immobilier

Entre la fin 2008 et juin 2015, les prix des appartements et des maisons se sont envolés à Sydney (+70%) comme à Melbourne (+55%).

Entre la fin 2008 et juin 2015, les prix des appartements et des maisons se sont envolés à Sydney (+70%) comme à Melbourne (+55%). - PETER PARKS / AFP

En réponse à la forte hausse des prix de l'immobilier qui touche le pays depuis des années, le gouvernement australien a décidé de s'en prendre aux propriétaires étrangers, essentiellement chinois.

En Australie, les investisseurs étrangers qui ont misé sur la pierre n'ont pas la côte. Selon le Wall Street Journal, six biens immobiliers situés à Sydney, Brisbane et Perth, ont récemment été cédés contre leur gré par leurs propriétaires. Leurs biens ont été cédés pour des sommes allant entre 115.000 dollars américains (103.850 euros) et 1,4 million de dollars (1,26 million d’euros). Et ce n'est pas fini. Les autorités ont dans leur collimateur plus de 460 propriétés détenues par des étrangers.

Mais quelle mouche a donc piqué les autorités australiennes pour qu’elles en viennent à toucher au sacro-saint droit de propriété? Officiellement l'Australie accuse ces propriétaires d'enfreindre le droit en ne revendant pas leur bien à l'expiration de leur visa temporaire bénéficient. Mais il s’agit surtout de répondre à la pression des électeurs qui accusent les investisseurs étrangers d’avoir fait grimper les prix de l'immobilier. Leur inextinguible appétit pour les maisons et les appartements des beaux quartiers de Sydney ou Melbourne aurait exclu du marché de bon nombre de ménages australiens.

La Chine premier investisseur étranger

Le Wall Street Journal assure que "sous pression pour produire des logements plus abordables" le gouvernement conservateur a choisi de lutter contre le phénomène en ciblant ces propriétaires venus d’ailleurs, le plus souvent de Chine. L'Empire du milieu est en effet devenu l'an passé le premier investisseur étranger en Australie devant les Etats-Unis. Les Chinois auraient placé, l’an passé, pour 27,6 milliards de dollars dans des actifs australiens dont la moitié sur le marché immobilier. Ces propriétaires disposent d’un peu moins d'un an pour se conformer à la réglementation et se séparer de leur(s) bien(s).

Et si ces injonctions ne portent pas leurs fruits, ils risquent un nouvel alourdissement des sanctions. Toujours d'après le Wall Street Journal, le Parlement prévoit de débattre dans les prochains jours un texte infligeant carrément... Cliquez ici pour lire la suite de cet article de lavieimmo.com.

Léo Monegier