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La BPI va investir 12 milliards d'euros dans les entreprises d'ici à 2017

Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d'investissement.

Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d'investissement. - -

Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d'investissement (BPI), a présenté la doctrine d'intervention de la nouvelle structure au Parlement, mercredi 15 mai. Chiffres à l'appui, il a détaillé les cibles visées.

Même si elle suscite une certaine circonspection, voire des moqueries, la Banque publique d'investissement continue de prendre forme. Elle devrait d’ailleurs investir environ 12 milliards d'euros d'ici à 2017 dans les entreprises, directement ou via des fonds pour faire croître les PME françaises.

Une de ses principales vocations est "d'accompagner les entrepreneurs", l'"élite de l'entreprise française de 2020-2030", a déclaré mercredi son directeur général, Nicolas Dufourcq, en présentant la doctrine du nouvel établissement au Parlement.

"Les grands ambitieux, nous les accompagnerons dans la durée", a-t-il insisté devant la commission des Finances du Sénat.

9 milliards d'euros dans le capital des entreprises

"Nous avons une activité d'investissement en direct dans le capital des entreprises françaises", a-t-il expliqué, mais aussi "une seconde activité qui est une activité d'investissement dans des fonds d'investissements qui, eux-mêmes, investissent dans le capital des entreprises françaises".

"Dans l'activité du direct, nous avons l'intention entre 2013 et 2017 d'investir un peu plus de 9 milliards d'euros", a-t-il précisé.

Ceux-ci seront répartis comme suit : 1,7 milliard dans le pôle Petites et moyennes entreprises (PME) par des tickets de 500.000 à 4 millions d'euros, puis 500 millions dans le capital-risque et enfin 7 milliards dans les grosses PME et des opérations exceptionnelles dans des grandes entreprises.

L'activité d'investissement au travers de fonds "devrait représenter dans les années qui viennent 2,7 milliards d'euros", a-t-il poursuivi.

Des exceptions possibles

Concernant la doctrine, Nicolas Dufourcq a souligné que bpifrance investissait "en minoritaire" mais excluait de le faire dans les secteurs de la presse, des instituts de sondage, de l'immobilier, de la banque et des infrastructures.

Il n'a cependant pas exclu des "exceptions à la doctrine" qui seraient admises à l'unanimité des administrateurs dans "le cas très particulier d'une très belle entreprise" en passe d'être vendue à l'étranger. "Dans ces cas-là, on peut décider qu'on reprend le contrôle", a-t-il expliqué.

Les secteurs couverts par la banque sont les biotechnologies, la transition écologique, internet, les maladies rares, le capital risque intensif, qui permettra d'investir des tickets de 10 à 50 millions d'euros dans "des entreprises qui soudainement explosent parce que leur technologie a été validée", a-t-il précisé. Le tourisme a été aussi intégré.

Y. D. et AFP