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Cette insolite maison d'une peintre française est à vendre

L'architecte a dessiné, en 1965, une villa pour l'artiste française Andrée Bordeaux-Le Pecq. Son design étonnant est un témoignage de l'architecture moderniste.

Il leur aura fallu près de trois ans et de nombreux désaccords, mais en 1965 l'architecte Claude Parent et l'artiste Andrée Bordeaux-Le Pecq ont enfin réussi à concevoir cette étonnante maison moderniste.

Au début des années 1960, la peintre veut se faire construire une maison à Bois-le-Roy, en lisière de la forêt de Croth. Andrée Bordeaux-Le Pecq a une idée bien précise de la villa de ses rêves et son ami André Bloc, fondateur de la célèbre revue L'Architecture d'aujourd'hui, la met en relation avec l'architecte Claude Parent. Ce dernier est l'une des grandes figures de l'architecture contemporaine. Sous l'impulsion d'André Bloc, il rejoint le groupe Espace, qui réunit l'élite artistique de l'époque et intègre le comité de rédaction de la revue L'Architecture d'Aujourd'hui.

Mais les caractères des deux artistes ne s'accordent pas. "Ils ont failli jeter l'éponge de nombreuses fois", s'amuse Delphine Aboulker, directrice de l'agence Architecture de Collection qui commercialise ce bien. Ils ont finalement réussi à s'accorder sur une maison dont les formes architecturales s'intègrent au terrain, sans que cela prenne le dessus".

Le béton est laissé brut

La maison de plain-pied de 400 mètres carrés se situe au cœur d'un parc vallonné de 3,5 hectares. Elle offre un espace de réception de 150 mètres carrés ouvert sur une terrasse, avec un premier volume correspondant à l’ancien atelier de la peintre, une salle à manger et un salon avec cheminée. Le tout est surmonté par une mezzanine accueillant un bureau-bibliothèque. Le reste de la maison abrite une suite parentale avec salle de bain et dressing, trois chambres, deux salles de bain, une cuisine, un office et une réserve. Une dépendance de 35 mètres carrés, un garage double et un sous-sol aménagé complètent l’ensemble.

Ce qui marque dans cette maison est évidemment son toit, composé de vagues de béton. "Il a démontré sa virtuosité pour manier le béton armé", explique Delphine Aboulker, qui précise: "À l'intérieur, le béton est laissé brut de décoffrage". Et la directrice ajoute: "Cette maison est véritablement spectaculaire". Un bien rare qui est vendu 1,2 million d'euros.

Diane Lacaze (texte) et Marion Nompain (vidéo)