BFM Patrimoine
Placements

Les débits bancaires frauduleux en nette augmentation

En 2011, 2,5% des ménages français ont été victimes d'un débit bancaire frauduleux.

En 2011, 2,5% des ménages français ont été victimes d'un débit bancaire frauduleux. - -

Selon une enquête de l'Observatoire de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 2,5% des ménages Français ont été victimes en 2011 de débits bancaires frauduleux, dont la moitié sur internet.

La pratique devient de plus en plus courante, mais toujours aussi pénible pour les victimes. Le débit bancaire frauduleux a touché environ 2,5% des ménages français en 2011, dont la moitié sur internet.

A partir de leurs comptes ou numéros de cartes, 650 000 d’entre eux se sont ainsi vus subtiliser de l’argent, selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Il s’agit d’une augmentation "très significative" par rapport à la précédente étude: en 2010, 2% des ménages (soit 500 000 foyers) avaient déclaré être victimes de ces mêmes délits.

Cette étude a été réalisée lors de la traditionnelle enquête de l’ONDRP dite de "victimation". Réalisée conjointement avec l'Insee, elle consiste à interroger les Français sur les faits de délinquance dont ils se disent victimes et pour lesquels ils ne portent pas toujours plainte. Ces enquêtes tranchent donc avec les statistiques officielles souvent sujettes à controverse.

Des sommes en général peu élevées

Un peu plus de la moitié des victimes (52%) affirment que le débit le plus récent les visant "a été effectué dans un commerce en ligne", c'est-à-dire en utilisant leurs informations bancaires confidentielles, numéros de comptes, de cartes ou identifiants de connexion.

En général, il s'agit de sommes peu élevées, fait valoir l'étude : 27% disent que le montant des débits est inférieur ou égal à 100 euros, 25% qu'il se situe entre 100 et 300 euros, 29% entre 300 et 1 000 euros, 19% supérieur à 1 000 euros. Un peu moins d'un ménage sur deux (44%) déclare avoir déposé plainte, et 77% avoir été remboursés par la banque de l'intégralité du préjudice.

Selon le criminologue Alain Bauer, président par intérim de l'ONDRP, il est toutefois impossible de comparer les déclarations des personnes interrogées aux statistiques officielles de la délinquance, puisque les escroqueries à la carte bancaire ne sont plus prises en compte depuis 2011. A l’époque, des directives de la Chancellerie avaient fait supprimer le dépôt de plainte dans la mesure où les cartes bancaires n’étaient pas volées.

BFMbusiness.com