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Finances publiques

Dépenses publiques: finalement, Bercy pense atteindre l'objectif de 2015

Michel Sapin pourrait ressusciter son objectif de 21 milliards.

Michel Sapin pourrait ressusciter son objectif de 21 milliards. - Kenzo Tribouillard - AFP

Le gouvernement devrait annoncer, ce 10 septembre, qu'il maintient l'objectif de 21 milliards d'euros d'économies en 2015. La semaine dernière, pourtant, Michel Sapin avait déclaré que cet objectif allait être revu à la baisse à cause de la faible inflation.

Nouveau revirement: le gouvernement aurait décidé de revenir sur ses déclarations. Il devrait finalement annoncer le maintien de son objectif d'économies sur la dépense publique de 21 milliards d'euros en 2015, croit savoir le quotidien économique Les Echos de ce mercredi 10 septembre.

La semaine dernière, Michel Sapin, ministre des Finances avait au contraire annoncé qu'en raison de la faible inflation, l'objectif d'économies de 2015 allait être revu à la baisse. "L'année prochaine par exemple, là où sur une hypothèse d'inflation de 1,5%, on faisait au-delà d'un milliard d'économies, par le seul gel de prestations, aujourd'hui ces économies sont remises en cause", avait-il notamment expliqué.

Ralentir le rythme de réduction du déficit

Finalement, "l'objectif devrait être réaffirmé sans doute dès ce mercredi par l'exécutif afin de rassurer Bruxelles et Berlin. Car ces derniers ont été passablement irrités par les déclarations de Michel Sapin mardi dernier", affirme le journal.

En effet, le signal a été mal perçu à Bruxelles et à Berlin, alors même que la France cherche déjà à obtenir un feu vert pour ralentir le rythme de réduction du déficit public. La France a donc dû choisir entre abandonner ses objectifs de déficit public et rogner ses objectifs d'économies, explique Les Echos.

Vers une hausse de TVA?

Le ministère des Finances a envoyé mardi soir à la presse une invitation pour mercredi matin à "une conférence de presse sur la situation économique et les finances publiques" du ministre des Finances Michel Sapin, et du secrétaire d'Etat chargé du Budget Christian Eckert.

Le gouvernement, outre la réaffirmation de son plan d'économies, devrait donc dévoiler une nouvelle trajectoire du déficit qui laissera ce dernier proche de 4% du produit intérieur brut en 2014 et 2015, et repoussera sans doute le retour à 3% à 2017, au lieu de 2015.

Par ailleurs, il pourrait décider de réduire la durée du congé parental et la prime naissance. L’hypothèse, avancée par les Echos, pour qui "la principale piste à l'étude serait d'aligner les droits liés à la naissance du second enfant sur ceux du premier enfant". En clair: un congé d'un an maximum (si les deux parents le prennent) au lieu de trois ans, ce qui génèrerait une économie de 300 à 400 millions d'euros. Le journal évoque également l'idée de réduire fortement la prime de naissance (923 euros actuellement) à partir du second enfant.

Et enfin, Bercy pourrait annoncer une nouvelle hausse de la TVA. Même si Michel Sapin dément, le député PS Christophe Caresche proche de la ligne économique de l’exécutif avait indiqué aux Echos que "compte tenu du contexte de très faible inflation, une hausse de 2 points du taux normal de TVA - aujourd'hui à 20% - est concevable et même souhaitable".

D. L. avec AFP