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Devenir propriétaire en France, le parcours du combattant

HSBC a publié une étude sur l'acquisition immobilière.

HSBC a publié une étude sur l'acquisition immobilière. - Boris Horvat - AFP

Selon une étude de la banque HSBC, il faut en moyenne sept ans à un acheteur potentiel pour se constituer un apport personnel suffisant. C'est deux ans de plus que la moyenne mondiale.

Devenir propriétaire en France est un vrai parcours du combattant. En effet, si la plupart des locataires rêvent d'acheter leur résidence principale, à peine 60% y parviennent*. Il faut dire que l'achat d'un logement à crédit n'est pas chose aisée. Pour obtenir un prêt immobilier, un apport personnel est souvent exigé par le banquier.

En France, un acheteur met en moyenne sept ans à épargner la somme nécessaire, selon une étude de la banque britannique HSBC publiée ce mercredi. C'est d'ailleurs le pays où la constitution d'un apport prend le plus de temps, loin derrière le Royaume-Uni où cette moyenne est de 3 ans.

Mais c'est sans compter le soutien financier des parents, facteur déterminant pour bon nombre de jeunes ménages. Parmi ceux qui réalisent leur premier achat immobilier, près d'un sur trois espère donc obtenir cette précieuse aide (28%), soit dix points de moins que la moyenne mondiale. Comparativement, les deux-tiers des primo-accédants chinois l'estiment essentielle.

Des contraintes financières majeures

Mais une fois l'apport initial obtenu, somme rondelette qui peut représenter jusqu'à 20% du prix d'achat du bien immobilier, un certain nombre d'obstacles reste à lever. Car "l’achat d’un bien immobilier demeure synonyme de contraintes financières majeures à travers le monde", prévient l'auteur de l'étude.

Lorsqu'ils ont emprunté pour acheter, les propriétaires français consacrent ainsi en moyenne 36% de leurs revenus mensuels au paiement de leurs échéances. Cette proportion plus de 40% chez les jeunes Français (les "Millennials, c'est-à-dire ceux nés entre 1981 et 1998), précise HSBC. Bien plus que les propriétaires issus du baby-boom (nés entre 1945 et 1975), qui consacrent 29% de leurs revenus mensuels au remboursement de leur crédit. 

* Enquête réalisée par l'institut BVA et Foncia

J.Mo.