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François Baroin sur BFM Business : "Il y aura un effacement de niches fiscales"

Le ministre de l'Economie était sur BFM Business le 19 mars à 13h.

Le ministre de l'Economie était sur BFM Business le 19 mars à 13h. - -

Ce midi, François Baroin était l'invité de BFM Business. Le ministre de l'Economie a précisé les prévisions de croissance de la France, et tenté de rassurer sur la réduction de la dette et le coût du pétrole. Il a lâché des pistes sur le programme économique de Sarkozy... sans oublier de qualifier celui de Hollande d'irresponsable.

François Baroin, ministre de l'Economie, des finances et de l'industrie est venu avant tout rassurer sur la santé économique de la France et par la même occasion flatter le bilan du candidat de l'UMP à la présidentielle... "La France est le seul pays de la zone euro à avoir eu une croissance positive au dernier trimestre 2011", a-t-il insisté. Pour M. Baroin la dynamique est donc bonne, avec qui plus est un seconde semestre 2012 qui devrait être plutôt en rebond.

Pourtant, les prévisions de croissance pour 2013 ont été révisées à la baisse. Le ministre concède : "1,75 % de prévision de croissance pour 2013, c’est raisonnable". Mais il promet toujours un retour à l'équilibre en 2016, exprimant sa détermination à montrer que la France est un pays sérieux, qui stabilise notamment son niveau d'endettement.

Huit milliards d'euros à trouver... dans les niches fiscales ?

Parmi les efforts que la France a à produire, il reste d'ailleurs quelques huit milliards d'euros à trouver. A la question "où ?", François Baroin a clairement botté en touche, préférant laisser à Nicolas Sarkozy le soin de préciser le chiffrage du programme UMP, ce qui est prévu pour la semaine prochaine - à trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle.

Mais avec le retour de l'activité économique et de la croissance, ou encore la réduction des dépenses publiques (dont le maintient de la règle des "un fonctionnaire remplacé sur deux"), le ministre de l'Economie estime que les objectifs sont atteignables.

"Nous avons encore des marges de manœuvre sur les correctifs des niches fiscales", a-t-il fini par lâcher face aux questions pressantes d'Hedwige Chevrillon quant à ces huit milliards d'euros d'économie manquants. Il y aura donc un effacement de certaines niches, reste à savoir lesquelles.

Ne souhaitant pas en dire plus, François Baroin s'est alors contenté de répéter que les objectifs étaient tenables et obligatoires avec le projet de Nicolas Sarkozy... alors qu’ils sont intenables avec le projet d'Hollande. Citant, pour mieux tacler le candidat de l'opposition, la proposition socialiste d’embaucher des fonctionnaires pour cinq ans, il l'a qualifiée d'"absurde".

La stabilité comme remède à la crise

Plus généralement, le propos du ministre de l'UMP était de valoriser la politique économique menée par la majorité : "le pire de la crise est derrière nous, on a évité la récession. Nous sommes dans une période de rebond. La stratégie mise en place par Nicolas Sarkozy et le gouvernement est en train de porter ses fruits".

Il en a tout naturellement appelé à la stabilité, précisant que la reprise était fragile : "L’Europe, la France, la zone euro a besoin de stabilité".

Concernant l'explosion des prix du pétrole à la pompe, le ministre a rappelé qu'il refusait le blocage des prix proposés par François Hollande, estimant que c'était "irresponsable". Selon lui, "ça fait payer le contribuable à la place du consommateur". La ligne du gouvernement est de puiser dans les stocks stratégiques : "une forme de message envers les pays producteurs". Reste à voir avec quelle efficacité.

Delphine Sabattier