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Finances publiques

Hollande annonce 1,9 milliard d'euros pour financer le logement

François Hollande clôturera ces Assises

François Hollande clôturera ces Assises - Stéphane de Sakutin - AFP

Le président de la République s'est attelé à souligner l'importance de l'investissement, ce lundi 15 septembre lors de la clôture des Assises de l'investissement. Il a annoncé un dispositif pour encourager la création de 25.000 logements sur cinq ans.

François Hollande à la manoeuvre pour relancer l'investissement. Ce lundi 15 septembre, le président de la République s'est exprimé en clôture des Assises du financement et de l'investissement.

Le chef de l'Etat s'est attelé à souligner l'importance de l'investissement. "La clef de tout c'est l'investissement, c'est la clef de l'entreprise", a affirmé François Hollande. "Forte ou pas, la reprise dépendra du volume de l'investissement", a-t-il insisté.

Or pour investir, il faut, selon François Hollande, quatre conditions: la confiance, des marges, la demande et l'investissement. Concernant la demande il a assuré que l'exécutif "n'a jamais fait le choix de l'austérité". En évoquant ensuite le financement, quatrième condition nécessaire, François Hollande a procédé à une série d'annonces. 

> 1,9 milliard pour le logement

Le président a indiqué que l'Etat va "utiliser les produits de cession des entreprises dont il est actionnaire" à hauteur de 1 milliard d'euros pour financer la construction de "25.000 logements intermédiaires dans les zones tendues" sur cinq ans. La Caisse des Dépôts mettra, elle 900 millions d'euros, pour un total de 1,9 milliard.Ce dispositif sera opérationnel au 1er janvier prochain.

> La BPI va utiliser la titrisation pour soutenir le crédit

François Hollande a annoncé que la Banque publique d'investissement "organisera le rachat de crédit que les banques ont fait au PME en offrant sa garantie". "C'est une forme de titrisation", a indiqué François Hollande, un mécanisme qui permet de fractionner des créances bancaires et de les revendre à d'autres investisseurs, et ainsi de sortir du bilan de la banque qui a consenti le crédit. Et avec ce dispositif, les banques pourront "augmenter largement leurs capacités de prêt". Le chef de l'Etat a reconnu que ce mot de titrisation "avait mauvaise presse, à juste titre", car ce mécanisme "n'avait pas été encadré". Or "ce ne sera pas le cas".

> Des incitations fiscales sur l'épargne

François Hollande a affirmé qu'il faut "réorienter l'épargne vers le secteur productif". Or si on veut que "l'épargne aille vers le secteur productif, il convient que le financement long soit davantage encouragé", a-t-il poursuivi. Il a ainsi indiqué que la durée d'investissement devrait être "un des critères" qui justifie "la mesure fiscale".

Le président a par ailleurs souligné que sur les 200 milliards d'euros détenus par les fonds de retraites complémentaires, seulement 1 milliard est investi dans les PME-ETI. Or le président veut que ce chiffre passe à 5 milliards d'euros et que les organismes "puissent librement allouer ces fonds" dans ces entreprises.

Enfin, François Hollande a indiqué que des "évolutions fiscales" interviendront sur l'épargne salariale, pour que celle-ci contribue davantage au financement des PME.

> Un fonds de garantie pour les TPE

Le président a assuré que les très petites entreprises disposeront d'un mécanisme de soutien à la trésorerie via la création d'"un fonds de garantie spécifique" qui bénéficiera à 10.000 TPE.

> Faire respecter les délais de paiement

"Nous devons faire en sorte d'appliquer la loi pour que les délais de paiement soient respectés", affirmé François Hollande.

Car "nous laissons les entreprises subir un certain nombre de situations où ce sont elles qui font crédit aux plus grandes entreprises et notamment dans la distribution", a-t-il enchaîné. Si la loi était respectée "10 milliards d'euros de trésorerie seraient rendus aux entreprises de production en France", a jugé le président avant d'annoncer qu' "une campagne sera donc lancée dans les trois mois pour veiller au respect de la loi et le ministre de l'Economie (Emmanuel Macron, ndlr) en fera le bilan d'ici la fin de l'année.

J.M.