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Immobilier: les jeunes ont de plus en plus de mal à devenir propriétaires

"Les ménages qui réalisent leur projet sont donc plus aisés, mieux dotés en apport personnel".

"Les ménages qui réalisent leur projet sont donc plus aisés, mieux dotés en apport personnel". - -

Les "moins de 35 ans", ne représentent plus que 44,8% des accédants à la propriété, contre 52,4% en 2009, selon l'Observatoire Crédit Logement publié ce mardi 22 juillet.

De moins en moins de ménages jeunes ont accès à la propriété. Leur nombre recule de manière "particulièrement rapide" malgré des conditions de crédit "excellentes", selon l'Observatoire Crédit Logement CSA publié mardi 22 juillet.

Les "moins de 35 ans" ne représentent plus que 44,8% des accédants à la propriété, contre 52,4% en 2009, selon le baromètre, un reflux lié aussi au fait que seul un sur cinq de ces jeunes ménages (20,4%) a bénéficié d'un prêt de 25 ans et plus, contre près d'un sur trois (31,3%).

Des taux immobiliers au plus bas

De même, les ménages les plus modestes reculent : aux deux bouts de l'échelle des revenus des accédants à la propriété, ceux qui gagnent moins de trois fois le Smic sont tombés à 37,9% du total au premier semestre, contre 41,6% en 2009, tandis que ceux qui gagnent au moins cinq fois le Smic, ont grimpé à 24% contre 19,6%.

"Les ménages qui réalisent leur projet sont donc plus aisés, mieux dotés en apport personnel", ce qui se reflète dans le recul du taux d'effort des accédants à la propriété : de 32,1% des revenus en 2012 à 28,8% l'an dernier, selon l'enquête annuelle de l'Observatoire auprès des établissements distributeurs de crédit, publiée elle aussi mardi.

Les taux des crédits immobiliers sont au plus bas à l'heure actuelle : à 2,80% en moyenne en juin, ils ont perdu 28 points de base depuis décembre, et n'étaient jamais descendus "aussi bas, pendant aussi longtemps", depuis la fin des années 40.

Selon l'Observatoire, les conditions de crédit devraient "rester bonnes au moins jusqu'à l'automne 2014, et très probablement jusqu'au printemps 2015".

Pour Jean-Marc Vilon, directeur général de Crédit Logement, la dégradation de la situation économique joue un rôle. "La crainte du chômage est là. C'est plus difficile pour les banques de s'engager". Mais la fin du PTZ (prêt à taux zéro, NDLR) dans l'ancien et son resserrement dans le neuf n'a pas aidé également. "C'est le coup de pouce qui manque".

D. L. avec AFP