Immobilier: le vendeur désormais responsable du voisinage?
Ce couple de Montigny-lès-Metz, en Moselle, vient d'être condamné à verser 9.000 euros aux acheteurs de leur appartement. Cette somme correspond en réalité à la réduction du prix de vente qu'ils auraient dû consentir s'ils avaient été honnêtes vis-à-vis des acquéreurs. Dans ce cas précis, il ne s'agit pas d'un dégât des eaux ou d'une fissure dissimulée.
Le vice volontairement caché n'est autre qu'une voisine à l'origine de graves nuisances pour l'ensemble des habitants de l'immeuble: tapages nocturnes, crachats, flaques de bière et d'urine dans les parties communes. L'affaire révélée par la presse régionale apporte un nouvel éclairage sur la responsabilité du vendeur.
Le vendeur désormais responsable du voisinage?
Dans le cas présent, ce n'est pas le défaut d'information qui est condamné mais son caractère intentionnel. Cette fameuse voisine avait déjà fait l'objet d'une assemblée générale extraordinaire et, comme par hasard, c'est l'un des seuls comptes-rendus d'AG qui ne figurait pas dans les pièces fournies par les vendeurs aux acheteurs.
La justice y a donc vu une volonté délibérée de la part des vendeurs de cacher l'existence de cette voisine. Mais on peut s'interroger: quand et à quel degré le mauvais voisinage doit-il être rapporté à l'acheteur?
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