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Immobilier: les prix à Paris atteignent de nouveaux records

Les prix immobilier continuent leur progression à Paris

Les prix immobilier continuent leur progression à Paris - -

A Paris, malgré la baisse des ventes, les prix ont continué leur progression au troisième trimestre.

Le marché de l'immobilier francilien serait-il enfin devenu raisonnable? L’attentisme actuel, après une phase de hausse excessivement rapide des prix (10,6% en 2011 et 20,3% en 2010), le laisse à penser. Au troisième trimestre, les Notaires de Paris-Ile-de-France constatent que les prix n’ont progressé que de 1% et de 0,8% sur un an. Ils ressortent donc à 8440 euros le mètre carré... un nouveau record.

Sur l’ensemble du marché francilien, les prix ont progressé de 1,4% sur trois mois et de 0,3% sur un an. Ils atteignent 5590 euros le mètre carré.

Pourtant, vue la situation du marché, on aurait pu penser que les prix allaient connaître une vraie baisse. Car en effet, au troisième trimestre seuls 37 700 logements ont été vendus en Ile-de-France, soit 21% de moins qu’au troisième trimestre 2011. La baisse des ventes s’est poursuivie au même rythme qu’au deuxième trimestre 2012 (-22%).

De plus, Hervé Hatt, directeur général de Meilleurtaux, les conditions d’accès au crédit sont encore très bonnes. "Après dix mois de baisse, les taux de crédit immobilier atteignent aujourd’hui leur plus bas niveau historique, voire des niveaux records. Pour autant, paradoxalement, le marché est en repli, les emprunteurs restant attentistes. Prudents, ils cherchent à emprunter sur de plus courtes durées et avec davantage d’apport. Pourtant, les exigences des banques sont restées stables".

Le logement reste une valeur refuge

Pourquoi ne connait-on pas de baisse des prix alors? Les Notaires observent que "des facteurs structurels tiennent les prix en Ile-de-France: le logement reste perçu comme une valeur refuge, les besoins en logements et les difficultés à se loger sont toujours forts dans notre région. De plus, l’expérience récente du "trou d’air" de 2008-2009, où les prix ont tout d’abord fortement reculé pour ensuite rebondir très fortement, incite peut-être les vendeurs à camper sur leur position.

"Le manque de placements alternatifs crédibles et le resserrement de la ?scalité n’incitent pas à vendre et à accepter une correction sur les prix. D’où le statu quo observé au 3ème trimestre, où la correction n’affecte que le volume de ventes", concluent-ils.

Pour les mois à venir, les Notaires n’arrivent pas à dégager de scénario. "La conjoncture économique et sociale n’est pas appelée à les redynamiser dans les prochains mois. De nouvelles mesures sont prévues au plan ?scal. Mais elles ne pourront pas organiser une situation aussi favorable qu’en 2010-2011 où un train de mesures ?scales et ?nancières avait apporté un soutien déterminant à l’activité. L’attractivité incontestable des taux d’intérêt ne peut suf?re à soutenir la demande et les ventes devraient donc rester plus faibles que dans les deux dernières années, avec un marché sélectif et attentiste".

Néanmoins, ils notent tout de même que "la baisse continue du nombre de ventes devrait ? nir par avoir un impact sur les prix qui restent très élevés".

Le titre de l'encadré ici

|||Le marché immobilier baisse en France:

Sur l'ensemble de la France, les prix des logements anciens ont baissé de 1,1% en moyenne, selon les chiffres Insee-Les Notaires.

En province, les prix ont diminué de 0,2% au troisième trimestre, soit -0,6% pour les appartements et +0,1% pour les maisons.

Sur un an, les prix des logements anciens en province ont baissé de 1,5%, soit -1,3% pour les appartements et -1,5% pour les maisons.

Diane Lacaze