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Fiscalité

Impôts locaux: la hausse sera moins forte que prévu cette année

Dans l'ensemble, les villes se sont montrées plutôt raisonnables cette année, selon une étude publiée dans Les Échos.

Dans l'ensemble, les villes se sont montrées plutôt raisonnables cette année, selon une étude publiée dans Les Échos. - Philippe Huguen - AFP

L'augmentation de la taxe foncière et de la taxe d'habitation est finalement limitée. Mais certaines villes comme Nantes affichent des hausses sensibles.

Les impôts locaux ont encore augmenté cette année, mais moins que redouté. Les contribuables qui reçoivent leurs avis ces jours-ci pouvaient craindre un dérapage étant donné que l’État a réduit ses dotations aux collectivités locales. Mais ces dernières ont eu la main plutôt légère: bien que supérieure à l’inflation (nulle en France), la hausse s'établit en moyenne à 1% dans les deux tiers des villes, soit la revalorisation des bases votée au Parlement en loi de finances 2016. C’est ce que révèle l'étude annuelle du Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales publiée ce lundi par Les Echos.

Cette progression est toutefois moins importante que celle observée l'année dernière (+1,8%). Un constat surprenant pour Nicolas Laroche, délégué général du Forum, qui explique que les élus locaux avaient de bonnes raisons d’appliquer une hausse des taux ou une révision à la baisse des abattements. Au vu notamment de "l'évolution de leurs finances à cause de la baisse des dotations et des surcoûts liés par exemple aux nouveaux rythmes scolaires", précise-t-il au quotidien économique.

De fortes disparités

Dans le détail, le montant moyen de la taxe d'habitation a grimpé de 3 à 82 euros en un an, et celui de la taxe foncière a augmenté de 6 à 147 euros. Des chiffres qui varient de manière significative selon les villes. Par exemple, certaines mairies peuvent décider de maintenir l’investissement pour développer l’activité de leur commune, explique Nicolas Barré, directeur de la rédaction des Échos.

C’est le cas de Nantes, qui est l’une des villes où les impôts locaux ont le plus augmenté en 2016. Ainsi, un couple avec deux enfants a subi cette année une augmentation de la taxe d’habitation et de la taxe foncière de respectivement 6,5% et 14,5%. Clermont-Ferrand, Saint-Denis (en banlieue parisienne) et La Réunion ont également connu des hausses sensibles. À l’inverse, peu d'évolution à Caen et à Nice, "deux villes dirigées par des maires de droite ayant fait de la baisse d'impôt une priorité de mandat", précise le journal.

Julien Mouret