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Le patrimoine des Américains au plus haut: 100.000 milliards de dollars

La hausse des prix immobiliers booste le patrimoine net des ménages américains.

La hausse des prix immobiliers booste le patrimoine net des ménages américains. - AFP

La hausse des prix de l'immobilier fait grimper le patrimoine net des ménages américains.

Les chiffres donnent le vertige. Pour la première fois, le patrimoine des ménages et des organismes à but non lucratif ("nonprofit organizations") a dépassé au premier trimestre les 100.000 milliards de dollars aux Etats-Unis! C'est ce qui ressort des derniers comptes publiés par la Réserve fédérale des Etats-Unis (la Fed) le 7 juin dernier.

Alors que l'argent placé en Bourse a moins profité aux ménages en raison de la volatilité des marchés financiers, ce sont principalement les prix de l'immobilier qui ont fait grimper la valeur nette de dettes des actifs des ménages aux Etats-Unis sur les trois premiers mois de l'année.

Celle-ci a atteint 100.768 milliards de dollars, soit une hausse de quelque 1000 milliards par rapport au trimestre précédent, un rythme moins rapide qu'à la fin de 2017. C'est pratiquement deux fois plus qu'en 2008, où ce patrimoine net de dettes était de 56.274 milliards de dollars.

Dans le détail, les ménages et associations disposent d'un patrimoine brut global de 116.342 milliards de dollars, auquel il faut retrancher 15.574 milliards de dollars de dettes. Les actifs financiers sont les plus importants (81.745 milliards de dollars hors dettes). Le patrimoine immobilier brut pèse quant à lui 28.374 milliards de dollars (pour environ 10.110 milliards de dollars de dettes immobilières). Les ménages seuls affichent 25.061 milliards de dollars de patrimoine immobilier brut.

La dette fédérale explose

Par ailleurs, la progression de l'endettement des ménages s'est un peu ralentie à 3,3% de janvier à mars en rythme annuel après avoir avancé de 4,6% à la fin de l'année, quand dans le sud du pays affecté par les ouragans, de nombreux foyers avaient dû emprunter pour remplacer voitures et équipements endommagés. Le recours aux crédits à la consommation a progressé de 4,2% tandis que les prêts immobiliers n'ont avancé que de 2,9%.

Reflétant les besoins de financement de l'Etat, alors que d'importantes réductions d'impôts ont été décidées par l'administration, la dette fédérale a fait un bond de 15,3%, du jamais vu depuis le lendemain de la récession en 2010.

J.-L.D. avec AFP