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Les Français n'ont jamais autant acheté de biens immobiliers

La barre du millions de transactions annuelles dans l'ancien en vue.

La barre du millions de transactions annuelles dans l'ancien en vue. - Eric Piermont - AFP

Au début de l'été, le nombre de transactions de logements anciens a atteint un nouveau record historique avec 921.000 acquisitions sur un an. Et ce n'est pas fini. Selon les professionnels de l'immobilier, la barre du million devrait bientôt être franchie.

Jamais les Français n’ont acheté autant de logements anciens. À fin juin, le nombre d'acquisitions réalisées pendant les douze derniers mois a "atteint un nouveau record historique" avec 921.000 biens écoulés contre 819.000 à la même période un an plus tôt, ont indiqué jeudi les notaires de France dans leur dernière note de conjoncture trimestrielle. Cette demande soutenue alimente logiquement la hausse des prix, qui s'est poursuivie en France au deuxième trimestre (+3,4% sur un an).

Ces chiffres s’inscrivent dans un contexte de croissance du parc de logements existants d'environ 1% par an en moyenne, depuis 30 ans. Et cette tendance n’est pas près de s’arrêter. À en croire le site MeilleursAgents.com, qui tenait ce jeudi matin sa conférence de presse de rentrée, "la barre symbolique du million de transactions annuelles est à portée de main".

Volume record de ventes de logements anciens
Volume record de ventes de logements anciens © MeilleursAgents.com
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- © MeilleursAgents.com

1 bien immobilier sur 30 change de mains chaque année

Sébastien de Lafond, son président, pense que ce cap sera atteint dans les deux années qui viennent. Selon le spécialiste, cela "replace le marché à un niveau de fluidité de plus de 3 transactions par an pour 100 ménages". Autrement dit, environ 1 bien immobilier sur 30 change de mains chaque année en France, alors que cette proportion était de 1 sur 50 fin 2009 soit un an après le début de la crise financière, "dans un marché quasiment bloqué".

Comment expliquer cette forte dynamique dans l’ancien? Il y a tout d'abord la faiblesse des taux d’intérêt, qui depuis avril sont restés inférieurs à 2% sur 20 ans après leur légère remontée au début de l'année 2017. Ce rebond n'a fait qu'accélérer les décisions d'achat de bon nombre de ménages conscients que les prix montaient dans le même temps et qu'il fallait tirer rapidement parti de taux exceptionnellement bas.

Mais il y a aussi le contexte macroéconomique global qui devrait, selon MeilleursAgents, contribuer à améliorer la situation de l'emploi et donner à un plus grand nombre de ménages la solvabilité nécessaire pour bénéficier de ces taux et donc accéder à la propriété. Pour les douze prochains mois, le professionnel table d'ailleurs sur "une certaine stabilité des taux" autour de 2%.

Julien Mouret