BFM Patrimoine
Immobilier

Menaces sur l'assurance-vie

Les députés PS Karine Berger et Dominique Lefebvre rendent leur rapport sur l'assurance-vie ce mardi 2 avril

Les députés PS Karine Berger et Dominique Lefebvre rendent leur rapport sur l'assurance-vie ce mardi 2 avril - -

Le rapport des députés PS Karine Berger et Dominique Lefebvre sur l'épargne longue présenté ce 2 avril met en cause les avantages de l'assurance-vie. Mais le gouvernement n'a pas intérêt politiquement à trop toucher à ce placement apprécié des Français.

L'assurance-vie se retrouve une nouvelle fois sur la scellette. Le rapport rendu ce mardi 2 avril par les députés PS Karine Berger et Dominique Lefebvre, préconise de restreindre les avantages fiscaux de ce placement. Mais uniquement pour les "1% des épargnants les plus riches", c'est-à-dire possédant plus de 500.000 euros d'encours.

Mais le gouvernement a tout intérêt à ne pas trop toucher à ce placement apprécié des Français avec le Livret A, s'il ne veut pas voir les épargnants le fuir. La collecte nette en janvier est ressortie à 3,8 milliards d'euros, soit son plus haut niveau depuis deux ans. Et si elle a été légèrement moins importante en février, elle a quand même atteint 2,3 milliards d'euros.

L'une des raisons de cet engouement tient clairement dans une fiscalité avantageuse. Les revenus ne sont pas soumis au barème de l'impôt sur le revenu mais au prélèvement forfaitaire libératoire. Enthousiasme qui risquerait de retomber si l'Etat décide de toucher à cette fiscalité.

Allongement de la durée de détention

Et l'Etat a besoin de cette collecte. Les assureurs sont les premiers financeurs de la dette française puisqu’ils en détiennent 41% pour 209 milliards d’euros, explique la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA).

De plus, les assureurs refusent que le gouvernement touche à la fiscalité de l'assurance-vie. Ils militent même pour un allongement de la durée de détention, au delà de huit ans. Si les épargnants laissent leur argent plus longtemps sur un contrat, les assureurs peuvent plus largement investir sur des actifs risqués, comme les actions, dans l'espoir de générer un rendement plus important.

Diane Lacaze