Moscovici n'exclut pas quelques prélèvements "ici ou là" en 2014
L’année 2014 sera-t-elle marquée, aussi, du sceau de l’effort fiscal? Tout le laisse penser à l’écoute des deux éminences de Bercy, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac.
Lundi 25 février, c’est d’abord le ministre du Budget qui a allumé la mèche, au micro d’Europe 1. Il a ainsi prévenu que six milliards d’euros de recettes supplémentaires devraient être trouvées l’an prochain. Des revenus dont la France ne "peut pas se priver".
Quelques heures plus tard, depuis Londres, Pierre Moscovici en a remis une couche. Moins direct, il a cependant confirmé que l’Etat devrait se serrer la ceinture durant une année supplémentaire.
"En 2014, avec un an de décalage, nous devrons faire les 3%", a déclaré le ministre de l’Economie à la presse en marge d'un déplacement dans la capitale britannique. "Le budget de 2014 devra être construit de la sorte".
"Les Français peuvent avoir le sentiment qu'on va parfois trop loin"
Se voulant rassurant, Pierre Moscovici a tout de même laché une petite phrase lourde de sens : "Je veux dire qu'à l'avenir nos ajustements devront se faire essentiellement par des économies de dépenses". Mais sans exclure néanmoins quelques prélèvements "ici ou là".
"En matière de fiscalité, les Français peuvent avoir le sentiment qu'on va loin, parfois trop loin, il faut de la stabilité dans les règles, il faut de la simplicité", a-t-il déclaré.
Interrogé sur le détail des mesures qui pourraient être annoncées, il a refusé d'"entrer dans les chiffres maintenant, pour la bonne raison c'est qu'il s'agit de la loi de finances 2014".