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Finances publiques

Hollande botte en touche sur la possible dégradation de Moody's

François Hollande a préféré rappeler que la France ne s'est jamais financée à des niveaux aussi bas.

François Hollande a préféré rappeler que la France ne s'est jamais financée à des niveaux aussi bas. - BFMTV

Interrogé sur un possible abaissement de la note de crédit de la France par l'agence de notation, qui doit rendre son verdict vendredi, le président de la République a affirmé ne "pas savoir". Il a préféré souligner l'attractivité de la dette française.

François Hollande a le sens de la formule. Lors de sa quatrième grande conférence de presse, le président de la République a été interrogé sur une possible dégradation de la France par l'agence de notation Moody's.

A la question "est-il exact que [cette agence] a une nouvelle fois dégradé la note de la France?" , la président a répondu "je ne sais pas ce que fera l'agence Moody's". 

"Et si je le savais ce serait presque un délit d'initié puisque les marchés sont (ouverts) en continu. Si je vous disais donc ce que je ne sais pas, je violerais toutes les règles", a-t-il ajouté, alors que les Bourses européennes étaient fermées depuis quelques dizaines de minutes.

Et le président de la République a préféré rassurer en rappelant que "ce 'n'est pas la première fois qu'une agence dégrade la signature de la France".

"jamais l'Etat n'a emprunté à des taux aussi bas"

L'agence Moody's doit livrer son verdict sur la note de crédit de la dette française vendredi, avant l'ouverture ou après la fermeture de la Bourse. L'Opinion avait affirmé que l'exécutif avait déjà été averti d'une dégradation par l'agence. L'information a ensuite été démentie par Bercy. 

François Hollande a ensuite voulu souligner que "jamais l'Etat n'a emprunté à des taux aussi bas".

"Au moment où je parle l'Etat emprunte à 10 ans à 1,40%. L'écart avec le taux allemand est de moins de 0,4%". Le chef de l'Etat a souligné qu'en 2012 cet écart entre le coût de la dette allemande et français était de 1,2%. "Nous sommes dans une situation bien meilleure qu'en 2012", en a-t-il déduit.

François Hollande a redit qu'il compte adapter "le rythme des déficits" pour ne pas affaiblir "la petite croissance". Et pour cette raison, "nous continuerons à nous financer à des taux bas".

En guise de conclusion, le président a déclaré que "ce n'est pas l'agence de notation qui m'inquiète" mais "le financement des entreprises", que "les entreprises saines puissent trouver du crédit bancaire". 

J.M.