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Fiscalité

Pénibilité: le gouvernement lance une mission

Une mission sur le compte pénibilité a été annoncé par Michel Sapin et Marisol Tourraine

Une mission sur le compte pénibilité a été annoncé par Michel Sapin et Marisol Tourraine - -

Alors que les entreprises continuent de s'opposer à la mise en place de comptes pénibilité, Michel Sapin et Marisol Tourraine ont annoncé, ce 27 novembre, la mise en place d'une mission "de facilitation et de concertation" sur le sujet.

Le "compte pénibilité" est une des mesures phares de la réforme des retraites, votée mardi 26 novembre 2013 par l'Assemblée nationale. Mais face aux appréhensions du patronat, le gouvernement a confié une mission sur le sujet à Michel de Virville, conseiller-maître de la Cour des comptes et ancien DRH du groupe Renault.

Cette mission aura un objectif "de facilitation et de concertation", selon un communiqué de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, et de Michel Sapin, son collègue du Travail, publié mercredi 27 novembre 2013.

Michel de Virville consultera donc "l'ensemble des parties prenantes (représentants des salariés et des employeurs, DRH, médecins du travail, etc.)". Les deux ministres annoncent également la réunion d'un comité stratégique, présidé par les deux ministres, tous les mois.

"Des préoccupations se sont exprimées quant aux modalités opérationnelles de mise en œuvre, tant dans le monde des entreprises et des DRH que du côté des représentants des salariés", poursuit le communiqué des deux ministres.

Une mesure financée par les entreprises

Dès 2015, les travailleurs exerçant des activités pénibles disposeront d'un compte sur lequel ils recevront des points. Ils pourront les utiliser pour se reconvertir, décider de travailler à temps partiel, ou partir plus vite à la retraite.

Coût prévu de la mesure: 500 millions d'euros dans un premier temps, et 2,5 milliards d'euros en rythme de croisière. Une charge qui pèsera sur les entreprises. Elles devront payer une taxe proportionnelle à la pénibilité des travaux demandés. Le patron du Médef, Pierre Gattaz, avait parlé de "mesure anti-économique, anti-entreprise".

J.S avec AFP