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Quand les villes s'installent sur les océans

Les architectes imaginent des structures flottantes.

Les architectes imaginent des structures flottantes. - Waterstudio

L'extension urbaine oblige les architectes à trouver toujours plus de place. Et ils sont de plus en plus séduits par les mers et océans. Une idée qui sera explorée lors de la première conférence internationale sur l'architecture amphibie.

Certains architectes n'ont pas pris le film Waterworld avec Kevin Costner à la légère. Dans cette œuvre de science-fiction post-apocalyptique, le réchauffement climatique a causé la fonte des glaces, et la Terre est totalement recouverte d'eau. L'humanité vit donc sur des atolls artificiels.

Aujourd'hui, les architectes imaginent ces fameux îlots. Comme en témoigne la première conférence internationale sur l'architecture amphibie, qui se tient du 26 au 29 août à Bangkok.

Evidemment, le scénario catastrophe d'une Terre recouverte par les océans n'est pas la seule raison de cet essor de l'architecture amphibie. Le site de la conférence rappelle en effet que l'humanité doit faire face à des villes surpeuplées et à des terres agricoles plus assez nombreuses. Koen Olthuis, architecte hollandais fondateur de Waterstudio, explique ainsi au journal suisse Le Temps, que des "agglomérations comme Londres, Miami, Tokyo ou Djakarta vont étendre leur superficie de 5 à 10% sur les eaux d’ici à 2030".

Ne pas être submergé

Mais construire sur l'eau n'est pas le seul défi. Koen Olthuis, par exemple, a imaginé des systèmes permettant de rendre moins vulnérables les habitations côtières, qui se trouvent 90% du temps sur la terre ferme. "Lorsque l’eau monte, nos constructions y font face sans être submergées".

L'objectif de cette conférence est donc de promouvoir l'interaction entre les architectes, géomètres, constructeurs, chercheurs et ingénieurs. Tous ces passionnés d'architecture sur l'eau vont tenter de répondre aux nombreuses questions que pose la conquête des océans. "Mettre en place des structures qui peuvent flotter à la surface lors de la montée des eaux, les stabiliser, et surtout les faire reposer au même endroit lorsque les eaux redescendent", peut-on lire sur le site de la conférence. 

Diane Lacaze