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Renégociation de crédit immobilier: les points qu'il ne faut pas négliger

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- - Eric Piermont - AFP

On dit qu'il est intéressant de renégocier son crédit si l'écart entre le taux initial et le taux actuel est d'au moins 1%. Mais d'autres éléments entrent en compte. Un simulateur dit s'il est judicieux de le faire ou non.

En cette période de taux bas, il est tentant de renégocier son prêt immobilier. Certains courtiers reçoivent désormais des demandes de renégociation pour des dossiers ouverts... en janvier. Il faut dire qu'en neuf mois précisément, le taux d'intérêt moyen sur 20 ans est passé de 2,4% à 1,4%. Soit 1 point d'écart, juste ce qu'il faut pour économiser plusieurs milliers d'euros sur le coût de son crédit.

En effet, la question de la renégociation ne se pose que si le taux nominal (hors assurance) auquel le prêt a été souscrit est supérieur d’au moins 1% aux taux actuels. Mais ce n’est pas un élément suffisant. Il faut également regarder le nombre d'années qu'il reste à rembourser. Les professionnels estiment que l’opération est rentable dans la première moitié du crédit, sachant que l'emprunteur rembourse d'abord ses intérêts au début du prêt, puis le capital.

"C’est là qu’une baisse du taux nominal a le plus d’impact. Il convient de se reporter au tableau d’amortissement, qui indique cette répartition entre intérêts et capital pour chaque échéance. Renégocier un prêt lorsque le capital en est majoritairement amorti n’est pas toujours intéressant", enchérit 60 Millions de consommateurs, qui a lancé un simulateur pour connaître le montant restant dû avant et après une renégociation.

Attention à l'indemnité de remboursement anticipée

Pour générer encore plus d’économies sur le coût total du crédit, le magazine conseille aux emprunteurs d’aborder en priorité avec leur banquier la question du raccourcissement de la durée de remboursement du prêt. "Des frais d’aménagement de crédit vous seront facturés. Ils sont difficilement négociables actuellement, sauf si vous souscrivez un autre produit, poursuit le média édité par l’Institut national de la consommation (INC)".

Et si votre banquier refuse ou n’est pas compétitif, le rachat du crédit par un autre établissement doit être envisagé, suggère 60 Millions. Il s’agit d’un remboursement total au moyen d’un nouveau prêt souscrit dans une banque plus compétitive. Mais attention à l’éventuelle indemnité...

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Julien Mouret