BFM Patrimoine
Fiscalité

Repentis fiscaux: trop de demandes, l'administration fiscale engorgée

De nombreux évadés fiscaux reviennent en France.

De nombreux évadés fiscaux reviennent en France. - Aisletwentytwo - Flickr

"Depuis fin 2013, 45.000 évadés fiscaux ont demandé une régularisation. L'administration fiscale, peinant à suivre, va ouvrir de nouveaux centres."

Quelque 45.000 évadés fiscaux ont demandé la régularisation de leur situation depuis la fin de l'année 2013. Ce qui provoque un engorgement de l'administration fiscale compétente qui doit renforcer ses équipes chargées du recouvrement de ces impôts, a annoncé jeudi Le Parisien.

"Depuis la fin de l'année 2013, quelque 45.000 contribuables ayant dissimulé des avoirs à l'étranger ont tapé à la porte du fisc pour se dénoncer au service de traitement des déclarations rectificatives (STDR)", écrit le quotidien qui souligne que "l'administration fiscale a du mal à suivre" face à cet afflux de demandes de "fraudeurs ... mis sous pression par l'échange automatique d'informations entre États et attirés par les promesses de sanctions allégées". "Sur les 45.000 demandes de régularisation, quelque 30.000 sont encore en attente de traitement", explique au Parisien Anne Guyot, secrétaire nationale du syndicat Solidaires-Finances publiques.

Trois nouvelles antennes vont ouvrir

Pour passer à la vitesse supérieure, poursuit le quotidien, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) augmentera considérablement la taille de la STDR (qui) ouvrira trois nouvelles antennes à Lille (Nord), Nantes (Loire-Atlantique) et Ermont (Val-d'Oise). Actuellement, rappelle Le Parisien, la STDR compte huit implantations (une nationale à Paris et sept interrégionales) fonctionnant aujourd'hui avec 159 agents, mais qui "gagnera 50 postes".

Les sommes recouvrées par l'État sont passées de 110 millions d'euros en 2013 à 2,4 milliards d'euros en 2015, selon le journal qui souligne que "l'administration souhaite accélérer le traitement des dossiers" car il "existe un délai de prescription de trois ans qui court à la date de dépôt du dossier".

D. L. avec AFP