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Si vous voulez renégocier votre crédit immobilier, n'attendez plus

Les taux ne devraient pas augmenter à la rentrée.

Les taux ne devraient pas augmenter à la rentrée. - Damien Meyer - AFP

Cet été est un bon moment pour renégocier son crédit immobilier, d'autant qu'aucune hausse des taux n'est à prévoir en septembre. Mais ce genre de dossier n'étant pas prioritaire, il ne faut pas hésiter à mettre la pression sur sa banque en faisant jouer la concurrence.

"Septembre, octobre, novembre, ce sont les mois des impôts, des taxes d'habitation, … Donc c'est le bon moment pour récupérer un peu d'argent". Si Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux, le dit en rigolant, cela n'en reste pas moins vrai. La rentrée est le moment idéal pour renégocier son crédit immobilier.

D'autant que depuis trois mois, les taux immobiliers connaissent une relative stabilité. Ce qui fait dire à Meilleurtaux qu'aucune hausse importante n'est à prévoir au mois de septembre.

Si le moment est opportun, il ne faut tout de même pas tarder. Maël Bernier rappelle que les dossiers de renégociation ne sont pas prioritaires. Ceux qui sont plus urgents sont les acquisitions où il y a des dates limites à respecter. De plus, "les banques ont connu un très très beau 1er semestre 2017. Elles ne vont donc pas se plier en quatre pour la rentrée".

"N'attendez pas que vos banques répondent"

Pour Maël Bernier, les ménages ont tout intérêt à tenter la renégociation. Ils n'ont rien à perdre. Mais "à condition d'être dans une situation au moins équivalente à celle qu'ils avaient au moment du crédit".

La directrice de la communication de Meilleurtaux livre un autre conseil: "N'attendez pas que vos banques répondent". En effet, certains établissements laissent, volontairement, traîner ces dossiers non urgents. "Il faut attaquer les banques concurrentes". En juin, l'UFC-Que choisir dénonçait justement le "parcours du combattant parsemé d'embûches" lors des renégociations de prêts immobilier.

L'association déplorait "les nombreux pièges des banques pour limiter les renégociations", citant "les comportements dilatoires, la gestion calamiteuse des dossiers ainsi que l'inflation galopante des tarifs". Depuis 2010, l'association a été saisie de 2700 litiges en lien avec le crédit immobilier, dont près d'un tiers porte plus spécifiquement sur la question des renégociations, détaille l'étude, qui a passé au crible 493 de ces litiges. Sur ces litiges, 23% des difficultés rencontrées par les consommateurs concernant la demande de renégociation (23%), 39% la gestion du dossier (39%) et 21% l'annonce des tarifs de la renégociation.

Diane Lacaze